Publié le 21 mars 2013 à 7h00 - Dernière mise à jour le 10 août 2023 à 10h44
« Je serai maire à 100% »
C’est en fin de journée, ce jeudi 21 mars, sur la terrasse d’une brasserie du Vieux-Port, devant un parterre de militants et de journalistes que Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion s’est déclarée officiellement candidate à l’investiture socialiste pour les municipales de Marseille en 2014.
Son ambition, « faire basculer la ville de Marseille à Gauche parce que j’ai beaucoup travaillé et j’ai un projet pour cette ville. ». Elle émet quelque réticence quant à l’organisation de Primaires: « Si les Marseillais peuvent le faire dans la transparence je suis pour. » Mais elle rappelle les « turpitudes » de la Fédération : « Je ne voudrais pas que les primaires se transforment en pugilat ou en machine à perdre. Si on se divise alors c’est fini, on perdra. Je propose de se rassembler comme l’a fait la Gauche à Paris derrière celui ou celle qui pourrait apparaître le mieux placé. Et si l’on doit aller aux primaires que l’on connaisse des procédures transparentes, que l’on ait des garanties. »
« Ça suffit ! » a été le leit motiv de son intervention ce jeudi à Marseille « pour un grand-rendez-vous en 2014 pour Marseille : celui du sursaut, du rebond, celui d’un nouvel essor »
« Je ne travaillerais qu’avec des élus irréprochables »
Il est bien question de balayer les affaires car « je ne travaillerai qu’avec des élus irréprochables. Il n’y aura pas de place sur mes listes pour ceux qui confondent intérêt général et intérêt particulier. La politique, c’est servir, pas se servir ». Elle évoque « une nouvelle génération politique » des femmes, des hommes « les meilleurs » de tout âge et « je ferais confiance à la jeunesse » et de toutes origines, souhaitant « un conseil municipal qui ressemble à Marseille ». Et en ce qui la concerne, elle précise : « Je serai maire à 100% ».
Face à une montée de la violence qui ébranle la Ville, elle lance : « Ma détermination sera totale pour lutter contre la délinquance et les trafics. Des trafics qui prospèrent sur la pauvreté ; des trafics qui sont la conséquence de toutes ces années de laisser-aller et de laisser-faire, de quasi-abandon de certains quartiers. » Elle prévient : « Nous ne céderons pas un pouce de terrain au crime et la délinquance .»
Le manque de civisme est également un sujet que Marie-Arlette Carlotti a tenu à aborder. « Si nous voulons que Marseille soit respectée, alors nous devons respecter notre ville, respecter nos règles communes et nous respecter les uns les autres. »
« la création d’une grande métropole marseillaise permettra de favoriser un développement plus cohérent »
Elle entend apporter des solutions au déclin économique et social de Marseille. Outre faire de Marseille « un pôle d’attraction pour les entreprises du monde entier » elle avance : « Je ferai en sorte d’aider les entreprises, grandes et petites, commerçants et artisans, en les accompagnant, en créant un climat propice à l’économie, en consolidant nos infrastructures notamment le transport ».
Dans le même temps la ministre estime que « la création d’une grande métropole marseillaise permettra de favoriser un développement plus cohérent, conforme aux besoins quotidiens de la population, mais aussi au rang que doit occuper Marseille dans les années à venir. »
Pour les jeunes, c’est la formation et l’accompagnement vers un métier qui est d’importance. « Tous les dispositifs d’État seront mis en œuvre à Marseille : une formation professionnelle accrue sur laquelle nous sommes en train de travailler avec Michel Sapin, les emplois d’avenir, les contrats de génération et la garantie jeune. » Pour, in fine « valoriser tous nos talents ».
Après avoir pallier les maux de la Ville, il s’agit « d’insuffler une « movida marseillaise » en engageant « la ville dans une politique culturelle sans équivalent ». Marseille capitale européenne de la culture « doit être le début d’un sursaut culturel ». Marie-Arlette Carlotti dévoile : « J’ai des propositions à faire sur ce que nous pourrions pérenniser .»
Elle souhaite également porter une grande ambition urbaine et architecturale « pour faire de la beauté à Marseille .»
Elle conclut son discours d’officialisation de candidature à la mairie de Marseille par « Les défis qui nous attendent sont immenses. J’en mesure la portée mais ma détermination est plus grande encore. » Elle poursuit : « La promesse que je viens de vous faire exige que je mette toute ma force, toute ma volonté , à votre service. Je m’y suis préparée. Je suis prête. »
Patricia MAILLE-CAIRE