Publié le 22 février 2020 à 14h30 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 9h47
Déclaration au nom du Printemps Marseillais de Michèle Rubirola, candidate à la mairie de Marseille, et Jean Marc Coppola, candidat dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille à l’occasion du 25e anniversaire de la mort d’Ibrahim Ali.
«Ce 21 février nous sommes une nouvelle fois réunis pour rendre hommage à Ibrahim Ali, jeune Marseillais assassiné dans notre arrondissement par des militants du Front National (FN), victime du racisme et de la haine. A 17 ans, il fut arraché à ses proches parce qu’il avait eu le malheur de croiser des colleurs d’affiche nourris par la violence d’une idéologie extrémiste et mortifère. Plus qu’un crime lâche, notre ville commémore depuis 25 ans un symbole : celle d’une haine qui tue. Une haine qui se nourrit de l’ignorance, qui se nourrit des fractures de notre société. Ce parti, le Rassemblement National (ex FN), répand encore son poison dans notre ville, il continue à opposer les communautés, à stigmatiser des populations entières, à ignorer et mépriser la diversité et la richesse de notre ville.
Il gagne les consciences sur fond d’une ville mal gérée, où perdurent pauvreté et discrimination, où l’ambition de dépasser la fracture sociale et territoriale a été oubliée depuis trop longtemps. Par son parcours, Ibrahim Ali incarnait la jeunesse marseillaise, celle qui se bat, celle qui rêve, mais celle qui souffre aussi du destin fait aux habitants des quartiers Nord, celle qui subit sa différence… Nous n’oublions pas Ibrahim, ni le jeune homme qu’il était, ni l’injustice de sa mort. Cette année comme toutes les autres, en citoyens de Marseille, nous sommes présents au carrefour des Aygalades, lieu de la mort du jeune Ibrahim Ali. Nous sommes présents avec les valeurs qui fondent notre engagement : le rejet de l’extrême droite, l’espoir d’un vivre ensemble. Cet espoir ne peut exister que si les fractures de notre ville s’estompent : par une politique qui cesse de bâtir Marseille par étiquettes, par classes, ou par origines. Une politique qui fasse que les femmes et les hommes de cette ville renouent avec une identité unique : celle d’une cité ouverte à toutes et tous dans la paix. Une ville dont une avenue, celle des Aygalades, rappellerait que la haine mène toujours au pire : une rue qui s’appellerait Ibrahim Ali. C’est l’engagement que fait le Printemps Marseillais aux proches d’Ibrahim Ali au cours de notre premier conseil municipal».