Publié le 12 novembre 2018 à 14h39 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h10
«Avec plus de 1 000 participants en moyenne, le Congrès régional de la profession s’impose incontestablement comme l’un des moments forts dans l’agenda du Conseil régional de l’Ordre des Experts-Comptables (Croec) Marseille-Provence », avance Lionel Canesi, le président de l’Ordre, avant de présenter les enjeux du 6e Congrès qui se tiendra au Palais du Pharo à Marseille les 13 et 14 novembre. «C’est un moment de convivialité précieux, un cadre de formation nécessaire, un lieu d’échanges avec nos partenaires toujours apprécié. Mais au-delà, la vocation première de ce grand rendez-vous est d’ouvrir des fenêtres de réflexion sur les changements à court et moyen terme qui impactent notre métier». Et, les mesures déjà en vigueur ou encore à l’étude «ne laissent guère de place au doute»: suppression de l’ISF (‘impôt de solidarité sur la fortune) et mise en œuvre de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière), prélèvement à la source, fusion CSG/impôt sur le revenu, flat taxe sur les dividendes… « En matière de fiscalité, rien ne sera plus comme avant. C’est pourquoi cette année le Conseil de l’Ordre des Experts-Comptables Marseille Paca a souhaité faire de la fiscalité, le Big Bang fiscal son thème central», explique Lionel Canesi qui précise: «Nous voulons préparer les professionnels du chiffre de l’audit et du conseil aux nouveautés et parler du futur de l’impôt. Nous aurons pour cela une conférence avec les « sachants ». Aujourd’hui un expert-comptable est un chef d’entreprise au service des chefs d’entreprise. Il doit maîtriser les grands mouvements fiscaux pour informer ses clients et, quand l’environnement évolue comme c’est le cas actuellement, il est urgent de s’adapter sous peine de voir un pan de notre activité nous échapper au bénéfice d’autres professions». Il évoque la question de la Flat Tax, ou Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Elle a pour objet l’application d’un taux unique à tous les revenus du capital (dividendes, plus-values) et permet de ne payer que 30% d’impôt ». Puis, il y a le prélèvement à la source: «Il faut, d’une part, un travail de pédagogie des entreprises auprès des salariés. Nous avons lancé des bulletins de préfiguration car nous avons peur, si les salariés ne sont pas préparés, qu’ils aient l’impression de gagner moins, ce qui ne sera pas le cas et, du coup de voir la consommation se réduire. D’autre part, savoir que la mise en œuvre de ce nouveau dispositif va être complexe pendant deux ans». Il ajoute immédiatement: «Nous pouvons être critiques sur certains dispositifs mais, nous sommes conscients que cela ne suffit pas. Nous avons donc mis en place un observatoire du prélèvement à la source pour étudier les difficultés. Il y a les femmes divorcées dans l’année, les questions d’homonymie… L’Observatoire va faire monter les problèmes mais aussi les solutions». Ce Congrès, poursuit-il: «sera l’occasion également de faire sept propositions de simplification fiscale dans la continuité de notre audition à l’Assemblée Nationale l’an dernier». Il précise à ce propos: «Nous sommes entendus, de temps en temps, par les pouvoirs publics, sur des mesures techniques car ils sont bien conscients que nous faisons du service après-vente, que nous sommes pragmatiques».
Michel CAIRE
6e Congrès régional annuel des experts comptables – Programme ICI