Publié le 9 janvier 2015 à 23h58 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné ce vendredi 9 janvier deux Marseillais, qualifiés de militants d’extrême droite, à 100 heures de travaux d’intérêt général pour la profanation de la stèle érigée à la mémoire du résistant français FTP-MOI Missak Manouchian. Un acte revendiqué et filmé par un groupuscule néo-fasciste, le Mouvement populaire-Nouvelle Aurore (MPNA) qui avait largement diffusé l’acte sur Internet.
Arrêtés le 16 décembre et placés en garde à vue, ces deux hommes ont été présentés au juge le 17 décembre, qui leur a délivré une convocation par procès-verbal pour «violation de monument édifié à la mémoire des morts». Un délit passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Ils ont été condamnés à 100 heures de travaux généraux.
Julien Harounian, président de la Jeunesse arménienne de France (JAF) Marseille, partie civile avec l’association « Résister aujourd’hui », revient sur ce procès : « Nous avons assisté au procès de la bêtise humaine. A des hommes qui ont expliqué ne pas savoir qui était Manouchian. La condamnation aurait pu être plus lourde mais l’important est que ces deux hommes aient été poursuivis; que le procès ait permis un rappel rigoureux à l’histoire. Elle arrive aussi à un moment particulièrement trouble, où l’on voit à quel point l’ignorance nourrit la haine, construit les fanatismes ».
Les parties civiles ont, par ailleurs, obtenu un euro symbolique.
Michel Caire