Publié le 1 décembre 2014 à 21h30 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
L’ex ministre (PS), Marie-Arlette Carlotti, députée des Bouches-du-Rhône, a annoncé ce lundi dans un communiqué que ses comptes de campagne dans le cadre des municipales à Marseille avaient été invalidés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
«Cette décision repose sur la seule faute professionnelle du cabinet d’expert-comptable qui avait la mission de déposer de manière cohérente et légale les 8 comptes des listes « un Nouveau cap pour les Marseillais ».» En effet, poursuit-elle: « j’ai été abusée par un expert-comptable (…) il s’est autorisé à modifier la présentation de mon compte après la date limite de dépôt, sans même que j’en sois avertie et dans le seul but de corriger ses propres carences et ses erreurs. J’ai découvert cet état de fait uniquement lorsque le rapporteur prés la Commission m’a informé de la situation par lettre du 16 juin 2014.» Indiquant que «l’expert-comptable a d’ailleurs à plusieurs reprises et publiquement reconnu sa faute».
Ainsi, poursuit-elle «il est clair que j’ai été abusée par cette initiative comme d’autres candidats. Je les sais aussi victimes des mêmes graves erreurs professionnelles commises.»
Si elle se réjouit que le compte de campagne du secteur de Patrick Mennucci ait été validé, elle ne se l’explique pas. «Certes, 8 comptes de campagne distincts sont présentés à la Commission mais la campagne électorale est unique, autour d’un seul projet, d’un seul leader, Patrick Mennucci, sorti vainqueur des primaires.
En conséquence, nos comptes comportaient une part locale de dépense visant le secteur concerné et une part destinée à la campagne centrale. Ainsi, dans le 3e secteur, les seules dépenses que j’ai directement engagées étaient de 37 191,31 €, ce qui représente 27% du budget.»
Tenant à signaler qu’«aucune remarque de la Commission ne vise les dépenses réglées par mon mandataire financier. Les dépenses d’impressions, soulignées par la Commission, y compris celles concernant le 3ème secteur, ont relevé du budget central. L’ensemble des remarques concerne les dépenses de la campagne centrale dont le candidat à la Mairie de Marseille est l’ordonnateur.»
Estimant: « Il appartient aujourd’hui à celui qui a voulu diriger cette campagne municipale, avec le résultat électoral que nous connaissons, de prendre toutes ses responsabilités dans ce qui s’annonce comme une issue abracadabrantesque. Pour ma part, respectueuse de la transparence de la vie politique et profondément attachée à l’éthique tout au long de mon engagement politique, c’est devant le Tribunal Administratif de Marseille que j’apporterai avec sincérité toutes les explications afin de démontrer ma bonne foi et mon honnêteté.»