Publié le 29 juillet 2023 à 16h10 - Dernière mise à jour le 11 août 2023 à 15h55
Oyez, oyez bonnes gens c’est une « révolution », dixit la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal ne s’embarrasse pas de mots pour décrire la mise en service de la totalité des rames automatisées à l’horizon 2025 sur la ligne 2.
Une première rame (dont on n’a vu qu’un wagon !) est arrivée ce matin, sous les yeux de la nouvelle secrétaire d’État à la ville, Sabrina Agresti-Roubache. Les 38 autres suivront progressivement. Des essais nocturnes sont programmés avant d’installer des portes palières. La ligne 2 fonctionnera alors comme les grandes sœurs parisiennes (les lignes 1, 4 et 14).
Un renouvèlement impératif
En service depuis 45 ans les rames du métro marseillais commençaient à connaître « des difficultés de maintenance avec des problèmes de pièces voire de techniciens compétents après ce long bail ». Le plan « Marseille en grand » et son milliard d’euros pour les transports a permis d’activer les choses tout en développant la mobilité avec cinq nouvelles lignes de tram. « C’est un moment historique », clame Martine Vassal qui précise : « C’est un investissement important, 560 millions d’euros, mais il va permettre d’avoir des rames adaptées avec le wifi, la climatisation, une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et elles seront beaucoup plus vastes ».
Un doublement des voyageurs
L’automatisation des rames (sans conducteur) va permettre d’accroître le cadencement et la fréquence. « On aura une rame toutes les 90 secondes au lieu de 4 minutes actuellement », annonce Olivier Baril, le directeur d’Alstom à Valenciennes. « Cela va nous permettre de doubler le nombre de passagers transportés quotidiennement ».
Une fois les wagons de la première rame assemblés, les premiers essais pourront être effectués avec au départ un conducteur à bord. Il sera ensuite supprimé et la ligne 2 entièrement automatisée devrait fonctionner avec l’ensemble de ses rames fin 2025.
Reportage Joël BARCY
Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État à la Ville : « Je serai le ministre du quotidien, chargé d’améliorer la vie des gens »
Interrogée en marge de cette visite sur les émeutes qui ont secoué la France, Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État à la ville, a salué le rôle de la police. « En 2005 il a fallu trois semaines pour un retour à la normale. Là le problème a été réglé en trois jours ». Mais elle reconnaît que « cela a envoyé au moins un signal sur comment on vit dans nos territoires. Réduire les émeutes aux banlieues c’est faux car de très petites villes ont été touchées par la violence donc ce n’est plus uniquement des violences urbaines. Nos jeunes nous ont envoyé un message. Il y a un sujet, c’est pour cela que je ne serai pas uniquement ministre de la ville mais de tous les territoires. On va bosser cet été avec Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et ma collègue Prisca Thévenot secrétaire d’État en charge la jeunesse pour améliorer les choses pour la jeunesse. Je serai le ministère du quotidien, chargé d’améliorer la vie des gens. Je travaillerai avec les maires pour essayer de faire de la dentelle mais pas d’œuvrer à coup de milliards. Cela va être un été très studieux ».
propos recueillis par J.B.