Publié le 9 septembre 2018 à 22h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 14h56
Jérémy Bacchi, secrétaire de la fédération PCF des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville, député de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, Claude Jorda, président du groupe communiste et partenaires au conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Marc Poggiale, coordinateur des élus « Métropole à gauche », Jean-Marc Coppola, conseiller municipal PCF de Marseille ont adressé à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances un courrier à propos de la situation et des agressions subies par les salariés de McDonald’s à Marseille.
« M. le ministre Le Maire, organisez une table ronde
Monsieur le ministre, la situation à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône a atteint un tel degré de gravité que vous ne pouvez plus garder le silence. Ce vendredi la justice a donné raison aux salariés du McDonald’s de Marseille Saint-Barthélemy qui dénoncent depuis des semaines un projet de reprise plus que douteux. Bizarrement, les salariés des cinq autres établissements concernés par la procédure de cession : Marseille Blancarde, Marseille Grand littoral, Marignane Saint-Victoret, Vitrolles et Plan-de-Campagne ont fait les frais dès vendredi soir d’agressions brutales dignes des milices privées. Nous demandons au préfet et au préfet de police, de mettre tout en œuvre pour garantir l’intégrité physique des salariés et le respect de leurs droits. Ce qui semble relever de tentatives d’intimidation a échoué et les salariés des six restaurants sont solidairement en grève depuis ce week-end. Révoltés par les violences, ils dénoncent les entorses faites à la loi et revendiquent le maintien de l’activité, des emplois et des acquis sociaux de leur entreprise. Nous les soutenons sur l’intégralité de ces revendications légitimes. Face à cette situation de blocage total, le groupe McDonald’s, multinationale tentaculaire dont le revenu annuel de 2017 dépasse les 19 milliards d’euros, joue le pourrissement en ne prenant aucune de ses responsabilités. Depuis des semaines ces salariés demandent la tenue d’une table ronde pour réunir les différents acteurs du dossier avec pour objectif : le maintien de l’activité et de l’emploi. Dans un département sinistré par le chômage, cette exigence ne peut pas rester lettre morte. Nous vous demandons solennellement d’organiser, en urgence, cette table ronde dans laquelle l’État doit peser de tout son poids pour garantir une issue positive à ce conflit. »