Publié le 20 novembre 2015 à 19h36 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
«Après le choc terrible de ces attentats, nous ne pouvons pas laisser à la mort, à la dévastation et à l’inquiétude profonde qui nous atteint le dernier mot ». Ce 19 novembre, après les tragiques attentats de Paris et alors que la cité phocéenne a connu le 18 une agression antisémite et une islamophobe, Marseille Espérance, qui regroupe les dignitaires religieux autour du maire s’est réunie pour réaliser une déclaration dans laquelle ils expriment : «Tous ensemble, face à l’horreur qui a frappé notre pays et en particulier notre jeunesse, nous souhaitons témoigner aux victimes, aux blessés, à leurs familles, leurs proches, notre profonde compassion, notre solidarité». Le document est lu par Monseigneur Pontier, l’archevêque de Marseille, président de la Conférence des Évêques de France. Un texte qui avance : «Nous, Marseillais de toutes cultures, de toutes confessions, de toutes origines, voulons garder le cap de l’espérance. Nous dénonçons toutes sortes de violences exercées de manière irresponsable à l’égard de quiconque à cause de son appartenance, réelle ou supposée, à telle communauté ou a telle religion. Nous portons tous la responsabilité de cette vie commune que nous devons continuer à mener, avec vigilance et humanité. Là est la clé de notre avenir commun».
Au préalable, Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire de Marseille avait évoqué les agressions contre l’enseignant de l’école juive et la femme voilée : «Cela n’est pas dans l’esprit de Marseille, ce port de plus de 2 600 ans. Marseille qui connaît une situation très particulière qui fait sa force mais aussi sa fragilité : la ville qui, de tout temps, a accueilli l’étranger, plus que d’autres elle doit lutter contre les tentations de stigmatisation, mais, aussi, de compréhension des actes terroristes. Nous devons avoir le respect, la tolérance des autres dans le respect des lois de la République». L’imam Bachir Dahmani, insiste: «Il est important que nous soyons tous là aujourd’hui». Il appelle à «défendre la paix, l’amour et la fraternité ». Dans le même sens le rabbin Lionel Dray, invite lui aussi à porter un «message de paix, de tolérance».
Michel CAIRE
Marseille Espérance
Les chefs religieux des principales communautés de Marseille se regroupent autour du premier magistrat de la ville pour se concerter et affirmer, chaque fois que la situation l’exige, leur volonté de vivre ensemble en paix et dans le respect de la spécificité de chacun.
– Les responsables arméniens, bouddhistes, catholiques, juifs, musulmans, orthodoxes et protestants ont établi un véritable partenariat des forces spirituelles, communautaires et culturelles de la Ville.
– Ils discutent régulièrement, non pas de religion, mais de toute question relative à la vie des communautés à Marseille. Ils prennent ou soutiennent toute initiative qui favorise le dialogue, l’échange et un climat d’ouverture et de respect de l’autre par la connaissance mutuelle.
– Leur but est également de réduire la méfiance de l’autre et de bannir la haine et les préjugés.