Publié le 3 avril 2016 à 19h54 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 22h11
Avec 3 expositions programmées cette année (à Marseille et aux Baux-de-Provence), l’architecte François Guy réaffirme sa passion de la peinture et affiche un style nouveau. Boulimique de travail, François Guy, architecte marseillais bien connu, a toujours mené une «double vie» conciliant – avec une même passion débordante – d’un côté l’architecture (associé dans le cabinet Atelier 9 pendant 30 ans, membre fondateur de MAP – Marseille Architecture Partenaires) et de l’autre, la peinture.
Un artiste «précoce»
Né à Marseille en 1940, François Guy tombe dans la peinture dès son plus jeune âge, grâce à son grand-père Fernand Guy (journaliste et critique d’art pour Le Provençal) qui lui permet de rencontrer des peintres comme Ambrogiani, Ferrari, Mandin… Grâce aussi à son cousin, le peintre Eugène Martel, expressionniste proche de Camoin qui possédait une maison au village du Revest-du-Bion où François Guy passait ses vacances. Incontestablement doué et vite reconnu par Richard Mandin, François Guy expose ses premières œuvres à 14 ans, dans la vitrine de la boutique Schera, rue de Rome puis à 16 ans à l’Aiguière, rue Paradis. A 20 ans, il réalise l’affiche de l’exposition internationale des Santons qui se tient à Arles et la couverture du numéro spécial de Noël 1960 de Marseille Magazine. Viendront ensuite des expositions pendant le Festival d’Aix, à Cannes ou encore à la galerie Margot Lesnick à New-York en 1965. Il a alors seulement 25 ans et déjà la lumière et les reflets illuminent ses toiles.
Un forçat du travail
Diplômé de l’École d’architecture de Paris en 1967 et malgré une vie professionnelle trépidante qui le conduit sur des projets à Lille, Strasbourg ou Perpignan, François Guy ne renonce pas à la peinture et continue de créer, de réfléchir, d’évoluer dans son art.
«Je m’installe longtemps devant des morceaux de nature, j’observe, je me remplis… Je dessine aussi beaucoup, je cherche la structure, l’essentiel. Ce que je peins ensuite constitue une nouvelle réalité construite à partir de mes émotions, de mes sensations profondes. Je suis le contraire d’un impressionniste», avoue-t-il.
Plusieurs années durant, François Guy expose régulièrement à la galerie Jouvène à Marseille, haut lieu du négoce et de la peinture provençale. Il y a quelques années, alors qu’il expose à la galerie Asakusa, place aux Huiles, il prend un nouveau tournant.
«J’avais, jusque là, peint le spectacle de la nature pour l’émotion qu’il me procure. Mais en fait, ce que je cherche depuis toujours, c’est de ne retenir sur la toile que l’émotion elle-même. Je crois que j’y arrive aujourd’hui, parfois».
«Peindre l’émotion et non ce qui la procure»
Il travaille alors à nouveau d’arrache-pied pour changer de style et atteindre ce but. Naissent de ce travail intense près de 25 toiles qu’il exposera
–Jusqu’au 12 avril 2016, à la galerie Stammegna & Associé au 22, rue Edmond Rostand 13006 Marseille – Tél: 04 91 37 46 05 – du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h
-du 6 au 22 mai 2016 à l’Hôtel de Manville aux Baux-de-Provence;
-du 12 au 26 septembre 2016, une exposition rétrospective de toute son œuvre au Château de la Buzine à Marseille clôturera cette année bien remplie pour l’artiste.
Plus d’info: francois-guy-peinture.com