Publié le 22 mai 2018 à 19h12 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h48
L’enquête se poursuit ce mardi après la fusillade qui a éclaté lundi après-midi dans la cité de la Busserine à Marseille (14e). Cette fusillade qui n’a pas fait de blessé par balles serait «une action d’intimidation» liée au trafic de stupéfiants commis au sein de cette cité marseillaise et relèverait du «narco-banditisme, a souligné Xavier Tarabeux, procureur de la République de Marseille, lors d’une conférence de presse ce mardi après-midi.
Lundi, vers 16h50, des individus encagoulés et équipés d’armes de poing et d’armes lourdes ont fait irruption dans le quartier. «Les malfaiteurs ont tiré en l’air après avoir mis en joue des policiers », rapporte Xavier Tarabeux qui évoque la découverte de plusieurs étuis et cartouches de 9 mm et de 7,62 mm qui correspondent à des projectiles de Kalachnikov. Il a également avancé que les membres du commando étaient «extrêmement bien préparés» et portaient des brassards de la police. «La priorité est de retrouver la personne enlevée», a déclaré le procureur qui a dévoilé qu’un témoin présent lors de la fusillade de la Busserine a déclaré aux enquêteurs avoir vu un homme être enlevé par le commando qui est entré dans ce quartier de Marseille, lundi en fin d’après-midi. Cet homme, dont le témoin ignore l’identité, est connu pour «faire fonction de guetteur dans le cadre de trafic de stupéfiants» dans le quartier a été « pris en chasse » par les malfaiteurs, avant d’être «rattrapé» et « forcé à monter dans le coffre d’une voiture . L’individu n’a pas encore été retrouvé. Cette fusillade n’a fait aucun blessé mais le procureur signale qu’un homme a été blessé d’un coup de crosse d’arme et bénéficie de trois jours d’ITT (Incapacité totale de travail). Deux voitures, une Megane RS et une Renault Megane, a précisé Xavier Tarabeux, ont été retrouvées brûlés dans la nuit de lundi à mardi. Les enquêteurs tentent de déterminer si ces voitures sont bien celles des malfaiteurs. procureur_xavier_tarabeux_sur_busserine_22_5_2018.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO