Publié le 8 décembre 2018 à 21h44 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h24
Marseille a été ce samedi encore le théâtre de violences perpétrées par des bandes de casseurs venus pour en découdre avec les Forces de l’Ordre et saccager l’environnement immédiat. Vitrines cassées, matériels dégradés, incendies de poubelles… ont été au programme de cette journée qui avait pourtant démarré dans le calme avec toute la force des revendications portées par les Gilets jaunes… 600 policiers et gendarmes mobiles étaient sur le terrain (1 500 dans l’ensemble du département). Ces débordements ont provoqué l’interpellation de 33 individus à Marseille.
C’est une journée qui a connu, un crescendo dans la dégradation de situation. Il est un peu plus de 11 heures, ce samedi matin, lorsque plusieurs milliers de Gilets Jaunes ont quitté le Vieux-Port pour rejoindre, dans le calme, la Préfecture. Tel n’a pas été le cas en début d’après-midi. Environ 500 Gilets Jaunes restent positionnés sur le Vieux Port, un cordon de forces mobiles empêche les manifestants d’avancer vers la mairie. Des échauffourées éclatent, des gaz lacrymogènes sont lancés. Des blindés sont positionnés sur le Vieux Port. La nuit est tombée et ce sont désormais des casseurs qui s’opposent aux forces de l’ordre sur la Canebière. Certains ont réussi à enfoncer le rideau de fer de la boutique de l’OM, provoquant la colère de manifestants aux alentours. Les vitrines de la Soleam et du Crédit agricole ont été brisées. Les locaux de la mairie des 1er et 7e arrondissements ont été vandalisés Au cours des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, sept personnes ont été blessées légèrement. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, parle de «débordements totalement inacceptables». Et d’insister dans un communiqué que «rien ne peut légitimer la violence qui s’est manifestée cet après-midi sur le Vieux-Port, la Canebière et plusieurs rues du centre-ville et qui a conduit à la dégradation de nombreux équipements publics, notamment la mairie des 1er et 7e arrondissements, ainsi que plusieurs commerces. Je la condamne avec la plus grande fermeté et remercie sincèrement l’ensemble des forces de l’ordre qui ont garanti la sécurité de tous.»
Patricia MAILLÉ-CAIRE