Publié le 24 janvier 2018 à 23h15 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h52
Giptis (Genetics Institute for Patients, Therapies, Innovation and Science) ambitionne de devenir le plus grand institut euro-méditerranéen de soin et de recherche dédié à la lutte contre les maladies génétiques, qui concernent 1 personne sur 20 soit près de 3 millions de personnes en France. Giptis doit voir le jour en 2020, au cœur du campus hospitalo-universitaire de la Timone, à Marseille. Il réunira dans un bâtiment à la pointe de la technologie, 350 des meilleurs chercheurs français et internationaux, 150 professionnels de santé, une douzaine de start-up et d’entreprises du médicament, des experts du développement du médicament, les associations de malades et l’ensemble des acteurs économiques de ce territoire…
Près de trois ans ont été nécessaires à la communauté scientifique et médicale des maladies génétiques rares pour imaginer cet institut privé à but non lucratif adossé à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), à Aix-Marseille Université (AMU) et à l’Inserm. Il est souligné que «Giptis est un modèle de collaboration sans précédent totalement dédié à l’accélération de développements thérapeutiques pour les 95% de malades qui ne disposent pas de traitement à ce jour. Il fédère et bénéficie du soutien moral et financier d’acteurs privés, d’investisseurs, de l’ensemble des collectivités territoriales, de l’État en région et de la Banque Européenne d’Investissement, qui a confirmé son éligibilité à un financement européen dans le cadre du Plan Juncker.» Le projet est prêt à passer en phase de réalisation. «Pourtant, il est bloqué et risque de manquer un financement européen de 22M€ parce que le changement de modèle et de philosophie ne recueille pas l’adhésion du dirigeant d’un acteur public essentiel du champ de la santé : l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) qui revient sur son accord écrit de 2015 d’attribuer un terrain au sein du campus hospitalo-universitaire de la Timone. Ce désengagement remet en cause l’implantation de Giptis au cœur du CHU, et donc l’accueil et la prise en charge des malades en consultation au sein de l’Institut.» «Abandonner Giptis, c’est un recul de trente ans pour la génétique moderne et l’innovation en santé», a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris l’ancien ministre de la Santé, ancien député des Bouches-du-Rhône et généticien, Jean-François Mattei. Aussi l’équipe Giptis et l’ensemble de la communauté des maladies génétiques rares sollicitent une intervention du plus haut niveau de l’État, comme de la société civile, pour qu’un tel institut voie le jour et concrétise l’élan donné par la stratégie nationale de santé et l’action du gouvernement. Anna CHAIRMANNL’alerte a été donnée ce mardi 23 janvier lors d’une conférence de presse à Paris En présence de : -Pr Jean-François Mattei, Pédiatre, Généticien, ancien Ministre de la Santé, Membre de l’Académie Nationale de Médecine -Pr Nicolas Lévy, Fondateur du projet GIPTIS, Chef de service de génétique médicale Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille -Céline Hubert, Fondatrice et directrice du projet GIPTIS -Pr Stanislas Lyonnet, Généticien, Directeur de l’Institut Imagine -Pr Arnold Munnich, Président de l’Institut Imagine Paris -Christian Cottet, Directeur Général de l’AFM-Téléthon |