Publié le 26 juillet 2016 à 23h31 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h32
Le public du Festival Jazz des 5 continents ne s’y est pas trompé, c’est à guichet fermé que les artistes accueillis ce lundi sur la scène des jardins du Palais Longchamp se sont produits. Et l’émotion était palpable. Israélienne, issue de la communauté éthiopienne, la nouvelle diva du jazz, Ester Rada à la voix puissante et au groove irrésistible, a enveloppé les lieux de cette histoire qu’elle a faite richesse, celle du multiculturalisme, de l’exil, des tourments de l’Histoire contemporaine, de la tolérance et de l’ouverture au monde, de la force indestructible de l’Art. Et puis un habitué, si l’on ose dire, du Festival, celui qui séduit en un souffle, a justement offert un vibrant hommage aux Femmes avec Red & Black Light. Ibrahim Maalouf rend hommage aux femmes d’aujourd’hui… aux femmes qui ont parcouru sa vie, aux nouvelles icônes qui permettent au musicien de faire flirter jazz, électro et musique du monde. Dans cet esprit, il y reprend même le Run The World (Girls), de Beyoncé. Avec Kalthoum, Maalouf rend un vibrant hommage à la diva tutélaire de la musique orientale Oum Kalthoum, cantatrice du peuple. «Ici, sa trompette devient voix pour transmettre toute l’émotion d’un univers alliant souvenir d’enfance et création contemporaine. Une recherche du temps qui ne se perd pas.»