Publié le 3 avril 2013 à 3h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h12
C’est au sein du bureau du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qu’un protocole d’accord entre le groupe Général de santé, représenté par Filippo Monteleone, directeur général délégué de Générale de santé, et le groupe Sainte Marguerite représenté par le docteur Bruno Thiré, directeur général du groupe Sainte Marguerite, a été signé ce mercredi 3 avril. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de la reprise de l’hôpital privé Beauregard menacé d’une fermeture qui aurait laissé sur le carreau 800 salariés et médecins et nombre d’usagers.
L’épais dossier placé sur le bureau met en exergue la complexité de l’affaire. « Compliqué », précise même le maire de Marseille avant d’exprimer son soulagement face à ce happy end « Beauregard est sauvé ». Il tient à rappeler aux personnes présentes, médecins, représentants du CE de Beauregard, élus, que cette offre de reprise « va préserver durablement l’ensemble de ses activités » et surtout, pour le bon déroulement des opérations « que cette offre ait été plébiscitée par le Comité d’Entreprise et la Commission médicale d’Établissement de Beauregard ». Il se réjouit du maintien « de ses emplois et de ses activités, y compris de la maternité ».
Et, il annonce dans le même temps le projet de rapprochement entre Beauregard et la clinique Vert-Côteau qui « augure un développement de l’offre de soins ».
Ses pensées vont alors vers Bruno Gilles, vice-président de l’AP-HM, touché par un deuil familial, « il est celui qui a mené le dialogue en essayant d’enlever tous les obstacles un à un. »
« Nous nous félicitons que le travail conduit localement, notamment avec l’Ars et la mairie de Marseille, ait permis de réunir les conditions pour un projet d’avenir pour l’hôpital privé Beauregard, ses médecins et ses salariés », indique Filippo Monteleone. Il entend rassurer en précisant : « Générale de santé reste un acteur engagé à Marseille à travers ses établissements du Pôle Marseille Sud. Notre objectif est de renforcer et développer une offre de soins de qualité et préserver les emplois ».
Le docteur Bruno Thiré de son côté revient sur Vert-Côteau en évoquant « une synergie pour assurer la pérennité des deux établissements avec notamment un regroupement des plateaux techniques. »
Ce problème réglé, le maire de Marseille entend mettre en évidence certaines «ombres ». Les cliniques mutualistes sont « soulagées » pour l’instant ; l’hôpital Lavéran ne poursuivra pas son activité « malgré la visite ministérielle hier (lire ce mardi 2 avril). Cet hôpital ne soigne pas que des militaires mais toute la population du secteur Nord de Marseille », assène-t-il.
Et à l’attention des repreneurs, il indique : « Vous nous avez aidés à sauver Beauregard, nous serons attentifs à ce que vous nous demanderez. »
Patricia MAILLE-CAIRE