Publié le 4 juillet 2013 à 4h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h50
C’est un réel coup dur pour la seule plage du centre ville, si prisée des Marseillais. Son eau depuis mardi est sous l’emprise de bactéries pas très ragoutantes puisqu’elles sont fécales, les Escherichia coli. Hissé au dessus de la plage le drapeau violet annonce que la baignade est interdite et pour ceux qui insisteraient des pancartes plantées dans le sable rappellent l’interdiction. Bref, rien de plaisant sous le soleil. Pourtant, le problème le plus complexe à résoudre est celui de trouver l’origine de cette pollution. La solution semblait toute trouvée, mardi après midi, lorsque le Cercle des nageurs, situé à proximité de la plage, s’est aperçu que l’une de ses pompes de rétentions d’eaux usées étaient tombées en panne. « Nous avons immédiatement fermé les toilettes qui se déversaient dans ce bassin mais le lendemain, il y avait toujours autant de bactéries », précise le président du Club Paul Leccia. Indiquant qu’ « il aurait préféré être à la source de cette pollution car au moins le problème aurait été réglé. » De fait les services de la Société d’exploitation du réseau d’assainissement de Marseille (Seram) sont sur le pied de guerre « en sondant, sur un périmètre de 500 mètres autour de la plage, canalisations, tuyaux, cuves de rétentions publics et privés à l’aide de caméras pour trouver d’où vient cette pollution », précise Didier Réault, conseiller municipal délégué à la mer. « On pense, poursuit-il, que la source de cette pollution se met en charge dans la nuit ». En effet, les prélèvements effectués toutes les deux heures montrent que le taux de bactéries diminuent dans la journée. « Hier, il était de 15 000 et ce matin il était passé à 50 000 ». Un taux très élevé sachant que la norme est de 1 000. Une situation inquiétante pour l’avenir des plages marseillaises. L’élu de mettre en exergue :« Nous ne pouvons pas nous permettre de fermetures de plages trop fréquentes en raison d’une directive européenne, applicable en 2015. Chaque fermeture de plage est comptabilisée et en 2015 nous risquons de voir certaines plages fermées définitivement. Nous avons trois ans pour nous mettre aux normes » Si la plage des Catalans connaît quelques aléas, d’autres plages sont encore plus exposées notamment celles situées à proximité de fleuves côtiers. « Il s’agit là de solutions autrement plus grandioses. La Ville avec MPM, l’Agence de l’eau nous devons gérer le cours de l’Huveaune et du Jarret en amont du bassin de déversement. »
Les joies de la baignade aux Catalans ne sont donc pas pour demain mais il reste pour profiter de l’été, la bronzette.
Patricia MAILLE-CAIRE
