Publié le 7 mai 2013 à 1h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h41
Nul doute que c’est par l’odeur alléchée que l’on s’engage dans l’espace réservé à la présentation et à la dégustation du fruit de toutes les convoitises, la fraise de Carpentras. Point question de la ramener, l’accueil de la confrérie de la fraise de Carpentras et du Comtat venaissin est des plus chaleureux. Sa présidente Annick Durand tient à souligner: « La fraise de Carpentras, on ne peut pas la comparer, savoureuse, souple en bouche, elle explose les papilles. » La Confrérie compte une quinzaine de membres et s’attellent à la promotion de l’objet de tous les désirs. Chaque année, nous faisons sa promotion à Paris « Nous les apportons au Président de la République, à l’Assemblée nationale, au Sénat, au ministère de l’Agriculture et cette année à l’association de Bernadette Chirac « Les pièces jaunes » ».
Il faut dire que la dite fraise est depuis toujours recherchée pour ses qualités. Elle est l’une des premières fraises françaises de l’année mise sur le marché. Alain Rosa, membre de la confrérie et producteur à Carpentras regrette que : « Cette fraise n’ait pas de label. Le périmètre de la fraise de Carpentras est lié depuis l’origine au canal de Carpentras qui irrigue les garrigues. » Il poursuit: « Il s’agit de la plus vieille fraise de France, elle a vu le jour fin 18e, début19e siècle. A cette époque, demander un label ne paraissait pas utile car nous étions les seuls dans la région et on les envoyait de partout. Puis, l’Espagne est rentré dans le Marché commun… Si on avait eu un label on aurait pu défendre notre produit et rappeler aux gens que les fraises ont une saison à partir de la fin mars mais surtout avril, mai jusqu’à la fin juin. Après, il fait trop chaud, elle ne le supporte pas en raison de sa chair tendre, celle venant d’Espagne étant plus dure. »
Dans cet espace dédié, la convivialité a pris moult formes, outre celle des fraises, les berlingots de Carpentras, de la confiserie Clavel, dont la renommée n’est plus à faire, se sont mis au goût du jour, est-ce à dire au sirop, maison, de fraise. Et pour parfaire le tout, des AOC Ventoux, vins rouge et rosé, ont également été invités. pour les marier avec les fraises. Mireille Peirano, vice-présidente de la Région Paca, déléguée à l’agriculture à rappeler que « 50% de la production est vendue en Paca ». Précisant « Notre fraise est bonne mais elle n’aime pas les voyages, elle se cueille à maturité. Chaque année, 4 000 tonnes sont produites par 300 exploitations sur le bassin de Carpentras ».
Et cet instant dédié, a été l’occasion de deux intronisations, celles du conseiller régional, Charles Laugier et de Charles Léonard, président de la Maison des pâtissiers des Bouches-du-Rhône au rang de Chevalier.
Patricia MAILLE-CAIRE
Plus d’info : www.confrerie-fraisedecarpentras.fr