Publié le 2 septembre 2014 à 21h09 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h09
C’est à l’école Amédée Autran, dans le 7e, un secteur qui lui est acquis, que Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire de Marseille a choisi de suivre la rentrée scolaire avant de se rendre à l’école privée élémentaire Sacré-Cœur Roucas, où, là aussi, il évitait toute contestation, ce qui n’empêchera pas une ou deux prises à partie et, surtout nombre d’interrogations. Car, s’il n’y a pas eu de mouvements, pour une fois, le stress de voir les enfants prendre ou retrouver le chemin de l’école, n’était pas le premier sentiment éprouvé par les parents mais bien la réforme des rythmes scolaires.
Des parents qui sont, à la fois, critiques envers la réforme et la Ville, la plupart se demandant comment ils pourront s’occuper des enfants. Certains, pensent fortement aux grands-parents, d’autres se résolvent à faire appel à une nounou : «mais cela va faire un trou dans le budget », précisent-ils
Jean-Claude Gaudin, en réponse à quelques questions, rappelle, une nouvelle fois: «L’intérêt des enfants guident notre action. Les cours, comme le veut le Gouvernement, se dérouleront le mercredi matin. Nous avions proposé un moratoire, vu l’ampleur de la tâche à laquelle nous étions confrontés. Il nous a été refusé. Face à l’échec scolaire que connaît cette ville nous avons proposé de doubler notre aide pour développer le soutien scolaire : nouveau refus. Le conseil scolaire des 445 écoles que comptent la cité a alors fait le choix de la semaine de quatre jours et demi, avec un temps scolaire le mercredi matin et un regroupement des activités périscolaires facultatives le vendredi après-midi». Il ajoute : « Mettre en place les rythmes scolaires dans la deuxième ville de France
74 000 enfants scolarisés dans 444 écoles maternelles et primaires, n’est pas sans poser un problème majeur. La réforme entraîne des dépenses importantes pour la ville s’élevant à un total de 22 millions d’euros, 9 millions pour le premier trimestre, qui ne seront pas compensées par l’aide de l’État et cela alors que le Gouvernement a réduit la dotation globale de fonctionnement de la Ville de Marseille de 8 millions d’euros et minoré sa Dotation de Solidarité Urbaine».
Parmi les parents d’élèves, il en est qui ne sont pas convaincus. Parmi eux, Samia Ghali, sénateur-maire PS des 15/16 : «Ce qui se passe à Marseille est une aberration. On met les parents dans des situations compliquées. A croire que tout est fait pour que les femmes arrêtent de travailler. C’est une régression».
Puis de se rendre au Sacré-Cœur Roucas où il lance : «Votre action s’inscrit dans cette grande action éducative qui relève de la Nation, de l’action publique que les lois Debré et Guermeur vous ont donné pour mission de mettre en œuvre, dans le cadre des contrats d’association». « L’enseignement catholique, poursuit-il, est aujourd’hui un partenaire essentiel de l’action éducative, son rôle se conforte dans tous les secteurs de notre ville, dans tous ses quartiers, et notamment en zones d’Éducation Prioritaire, dans des contextes économiques et sociaux parfois difficiles». Précisant enfin que « la participation de la Ville aux dépenses de fonctionnement des écoles privées sous contrat d’association représente plus de 11 millions d’euros».
Michel CAIRE