Publié le 12 décembre 2017 à 21h28 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h49
Fondé il y a deux ans, le Club-M-ambassadeurs vient de célébrer son deuxième anniversaire au Hangar J1, en présence de nombreuses personnalités des mondes économique, politique, culturel, sportif…. Dans ce cadre, 14 de ses membres ont été distingués d’un trophée de l’attractivité visant à saluer leur engagement pour le territoire. Marseillais de cœur ou de naissance, les membres bénévoles du Club-M -ambassadeur sont aussi bien dirigeants d’entreprises, représentants d’institutions, universitaires, scientifiques, créateurs, artistes, sportifs, journalistes avec, en commun, un attachement à Marseille et la volonté d’exporter ses atouts. Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille en charge de l’économie et à l’initiative du Club se félicite : «Nous étions 200 à la création, nous sommes 700 aujourd’hui». Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, ne peut que remercier les M-Ambassadeurs «en réussissant à Marseille vous faites progresser la ville par les richesses, les emplois que vous créez». «Nous sommes aujourd’hui, poursuit-il, classés au 23e rang des métropoles européennes, ce qui n’est pas si mal, mais nous pouvons faire encore mieux». Et d’évoquer, pour ce faire MP 2018 « Quel amour! », la Coupe de Monde de rugby 2023, les JO 2024 et, peut-être l’Exposition Universelle 2025. Il dévoile enfin: «Il arrive que le Président de la République me passe un coup de fil pour me dire qu’il aime bien Marseille… J’espère qu’il le prouvera financièrement». Puis vient le temps de la remise des prix et, avec lui, de nombreuses belles histoires.
Marc Pietri, Constructa est mis à l’honneur dans le domaine du développement urbain, Alexandre Vernazza, groupe Vernazza, porte haut les couleurs de Marseille et contribue à la venue de salons professionnels à Marseille. Tanya Saadé Zeeny reçoit le prix du rayonnement maritime, occasion pour elle de rappeler: «CMA-CGM est un groupe mondial mais c’est avant tout un groupe familial dont le cœur bat à Marseille et qui veut contribuer au développement de la Ville. Nous venons ainsi de signer un contrat de partenariat avec un géant indien, nous lui avons demandé de s’installer ici dans le cadre de cet accord ce qui va créer 80 emplois et nous avons également fait venir les Assises de la mer». Geneviève Maillet, bâtonnier du barreau de Marseille, reçoit le trophée du rayonnement international, elle cite Gainsbourg: «Parce que je connais mes limites, je peux les dépasser». Impliquée dans la venue d’Alibaba à Marseille elle signale que, lorsqu’elle a connu le géant du e-commerce, «il ne comptait qu’une dizaine de salariés». Bruno Lefébure- trophée de l’attractivité économique- retenu à Tunis, est l’instigateur de la Chambre d’arbitrage de Marseille pour l’Europe, l’Afrique et l’Asie, il permet également à Marseille d’être en finale avec Rotterdam pour l’accueil d’un géant chinois du pneumatique. Ara Khatchadourian- trophée de l’attractivité sportive, revient sur un parcours qui l’a vu arriver du Liban à 19 ans: «Je ne parlais pas un mot de français, je travaillais 7 jours sur 7, j’ouvre une première boutique à 24 ans, puis une deuxième…A 40 ans, un ami me dit de venir faire le premier marathon du Liban, je m’entraîne, me mets à l’alpinisme, escalade le Mont Blanc, le mont Ararat. Puis, une association arménienne m’a proposé de m’attaquer en 2015, à l’Everest afin de délivrer un message de mémoire, de justice et de paix du plus haut point de la planète, un tremblement de terre a repoussé l’épopée à 2016». Son prochain défi ? Courir pour la paix de Marseille à Erevan.
Le professeur Fabrice Barlesi, reçoit celui de la santé- et entend partager son prix avec «l’ensemble des équipes des hôpitaux de Marseille qui souffrent et ont besoin de votre soutien tout comme les équipes de chercheurs». Avant d’avouer: «Sur ce Port je ne peux m’empêcher de penser à mon grand-père, fils d’immigrés, qui a commencé à travailler sur le port et qui, de là-haut, doit être très fier de ce que Marseille a fait de sa famille» Franz Olivier Giesbert, retenu à Paris, est représenté par Jean-Christophe Serfati, le PDG du Groupe « La Provence », il reçoit le prix « Love in Marseille ». Macha Makeïeff reçoit le prix de l’attractivité et de la créativité. Pour elle, qui dirige depuis 2011 le Théâtre de la Criée «c’est une étrange entreprise qu’un théâtre puisque c’est une entreprise et une maison, un espace où l’on ne peut rien faire seul. C’est un lieu de rayonnement et de considération et on ne dira jamais assez toutes les grandes maisons que comptent la métropole». Elle évoque MP2018, affirme: «Je crois à la solution par la beauté, l’exigence et le partage. C’est aussi un barrage à la barbarie, contre le repliement et le rejet de l’Autre».
Fabrice Coquio, Interxion, l’un des principaux fournisseurs de services de data centers de colocation neutres vis-à-vis des opérateurs Télécom et des fournisseurs de cloud en Europe, rappelle que «convaincu par les atouts et le potentiel de la Ville, Interxion a choisi Marseille pour ouvrir son huitième data center français. Inauguré en avril 2015, il s’agit du premier data center d’Interxion en France installé en dehors de la région parisienne». Avant de penser être «l’un des rares Parisiens ambassadeur de Marseille.» Le prix de l’attractivité du territoire revient à Xavier Giocanti et Dingguo Chen, leur opération dans le domaine du textile dans les quartiers Nord de Marseille «fait que les détaillants et les grossistes n’ont plus besoin d’aller à Paris ou à l’étranger». Et d’avancer: «Nous allons orienter les échanges de notre ville, jusqu’à présent Nord/Sud vers Est/Ouest». C’est à Jean Michel Albert et Drew Baldwin, le neveu d’Alec, que revient le prix du rayonnement cinématographique pour le « Marseille Web Fest » qu’ils ont lancé «alors que Netflix n’était qu’un loueur de DVD, qu’Amazon ne vendait que des livres et des films», explique Jean-Michel Albert. «Aujourd’hui, nous sommes présents dans 52 pays et allons créer une édition à Bombay. Maintenant nous allons créer les Césars du Web, à Marseille bien sûr ». Le Trophée des Trophées est revenu à titre posthume à Jean-Pierre Franceschi. Le professeur Frédéric Collard expliquera: «C’était un exemple car, non seulement c’était un chirurgien exceptionnel mais en plus un homme humble et gentil». Le professeur Abdou Sbihi précise : «Nous accueillons actuellement un grand congrès à Marseille qu’il nous a aidés à organiser. Notre émotion est donc grande. C’était mon maître, mon complice, mon ami».
Michel CAIRE