En avril prochain le restaurant gastronomique rouvrira sous l’enseigne « Auffo ». La polémique qui a entouré l’appel d’offres est close. La cheffe étoilée Coline Faulquier sera au piano. Un rêve de gosse. Rencontre.
La polémique
La polémique qui a entouré l’appel d’offres concernant l’Épuisette a marqué Coline Faulquier. « Cela été très dur», reconnaît la cheffe. «Je crois que je pourrais vous donner mes factures de psy », dit-elle en souriant. Que ce soit moi ou un autre qui ait remporté l’appel d’offres, l’histoire aurait été la même. Les moments durs nous font grandir aussi et nous font avancer. J’ai appris beaucoup de choses mais ça été très compliqué, heureusement que j’ai eu beaucoup de soutien de la part de mon équipe, de mes clients et de mes proches. C’est important d’avoir un ancrage familial costaud car c’est très déstabilisant. Aujourd’hui j’ai confiance en l’avenir ».
Un rêve atteint
« C’est un lieu qui me faisait rêver, confie Coline Faulquier. C’est un spot incroyable. Il marque le côté très Marseille. C’est vraiment un choix d’être à Marseille et de m’inscrire dans une gastronomie marseillaise. Ce lieu aspire vraiment à l’ambition que j’ai de récupérer l’étoile en 2026 mais aussi d’aller chercher plus loin.»
Même pas peur
En reprenant cette institution emblématique, la trentenaire se lance dans une nouvelle aventure. Mais cela ne fait pas peur à cette battante. Elle a été la seule Marseillaise à avoir obtenu une étoile au Michelin et à la maintenir depuis 6 ans dans son restaurant « Signature » dans le 6e arrondissement. Sa cuisine sera à son image, elle aura du caractère. « Je vais faire une cuisine tournée vers la mer, avec des produits locaux bien sûr avec un accent sur le végétal. Ma cuisine sera tranchée sur les goûts ».
Nom : « Auffo »
Le nom « Auffo » viendra remplacer l’Épuisette, une enseigne présente depuis plus de 80 ans. L’auffe ou auffo en provençal, est une plante qui poussait là et servait au cordage des bateaux. Une manière pour la cheffe de bien s’ancrer dans ce Vallon des Auffes. Coline Faulquier
table sur 35 à 40 couverts. Une vingtaine de salariés animeront le restaurant avec une attention particulière apportée au service et, en ligne de mire, la reconquête de l’étoile l’an prochain. Les prix seront voisins de son restaurant de la rue du Rouet (8e).
Reportage Joël BARCY
