Sur 3 000 m², quelque 150 artistes professionnels exposent leurs œuvres. Peintres, sculpteurs, photographes se côtoient et offrent un paysage artistique éclectique. L’intérêt de ce rendez-vous est la possibilité de dialoguer sur chaque stand avec les auteurs.
Contact direct
C’est l’un des rares salon d’art contemporain où aucune galerie n’est présente. Le SIAC permet aux amateurs d’art de rencontrer directement les artistes. L’occasion d’un dialogue pour comprendre leur cheminement. Salette Viana est présente depuis une quinzaine d’années dans ce salon. Tous ses tableaux sont un hommage à sa mère décédée à l’âge de 95 ans. « Je garde toujours ce regard doux, la manière dont elle se tenait, la façon dont elle se tenait. Quand j’ai commencé à peindre des femmes avec le regard de ma maman j’ai commencé à avoir du succès, les gens ont beaucoup apprécié et ça m’a fait beaucoup plaisir parce que c’était un hommage à ma mère ».
Monica Lucchese sculpte et peint. Ces petits personnages sont nés d’une blessure. Incapable de travailler sur un tour en raison d’une capsulite elle a modelé comme elle pouvait un personnage tristounet. « Il a avait mon attitude, il avait les bras ballants, il était tout penaud, tout triste. Il était malheureux comme je l’étais à ce moment-là. Un collègue est passé par là et il me dit oh peuchère ! Ça été le début d’une histoire avec mes Peuchères ».
15 000 visiteurs
Peintres, sculpteurs, photographes, au total 150 artistes sont présents dans ce salon. Les œuvres sont très variées et chaque visiteur fréquente les allées pour diverses raisons. « On a des amateurs mais aussi des collectionneurs, des néophytes et tout un panel de visitorat professionnel, des architectes, des décorateurs d’intérieur et de chefs d’entreprise dans le cadre de la déductibilité des achats d’œuvres d’art, explique Eve Genre, la fondatrice du SIAC. 15 000 visiteurs fréquentent en moyenne le SIAC et un bon nombre partent avec une œuvre. « On a une moyenne de 800 œuvres qui partent lors de chaque salon auxquelles il faut ajouter les contacts, indique Eve Genre. Le panier moyen est entre 800 et 1 500 € mais on peut se faire plaisir pour quelques centaines d’euros ou plusieurs milliers si on investit dans une sculpture en bronze ».
Reportage Joël BARCY
