Publié le 6 juillet 2013 à 2h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h50
Le Centre de la Vieille Charité accueille jusqu’au 22 septembre, dans le cadre de Marseille-Provence 2013 Les archipels réinventés2 présentant des œuvres récompensées par le prix Fondation d’entreprise Ricard. Le parcours, conçu par Emma Lavigne, conservatrice au Centre Pompidou, dessine les contours de la scène française émergente et donne à voir une génération d’artistes à la manière d’un archipel à explorer.
De l’installation de Tatiana Trouvé à l’univers fantastique de Loris Gréaud, des œuvres lumineuses de Vincent Lamouroux et de Christophe Berdaguer et Marie Péjus à l’ironie sculpturale de Boris Achour en passant par les recherches picturales d’Ida Tursic et Wilfried Mille, cette cartographie de la création contemporaine française est entrée en dialogue avec l’architecture historique du Centre de la Vieille Charité.
Rappelons que, depuis 1999, le Centre Pompidou accueille, chaque année, le Prix Fondation d’entreprise Ricard qui récompense un artiste émergent représentatif de la jeune scène française. Le 14e Prix Fondation d’entreprise Ricard a été attribué en octobre 2012 à l’artiste Katinka Bock. Marseille-Provence 2013 leur offre l’occasion de venir dans la cité phocéenne.
Alors Christine Poullain, la directrice des Musées de Marseille, peut adresser tous ses remerciements à Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille : « Il n’y a pas une semaine depuis un mois, sans que nous n’inaugurions un musée, une exposition. Nos musées vivent une renaissance dans cette année capitale ».
Puis d’exprimer son plaisir de faire découvrir les œuvres des artistes lauréats du Prix Ricard.
Philippe Savinel, PDG de la société Ricard et président de la Fondation d’entreprise Ricard rend hommage à Colette Barbier, directrice de la Fondation « pour son travail remarquable et remarqué ». La Fondation, chaque année, achète une œuvre maîtresse d’un jeune artiste pour l’offrir au Centre Pompidou « avec les équipes duquel, au fil du temps, le partenariat est devenu amitié », explique-t-il. Ajoutant: « Si Marseille est devenue Capitale européenne de la culture elle est aussi la capitale mondiale de Ricard qui, depuis 80 ans, exporte dans le monde le nom de Marseille. Et Ricard, ce n’est pas seulement des spiritueux, c’est aussi du spirituel grâce à la politique de mécénat menée par le groupe depuis sa création, avec la Fondation d’entreprise, et, aussi, avec Mécènes du Sud dont nous sommes les co-fondateurs ». Il rappelle à ce propos que Paul Ricard a fait les Beaux-Arts, qu’il était un ami de Picasso, de Dali. Le groupe est aussi depuis sa naissance, sensible aux questions environnementales, au devenir de la Méditerranée avec l’institut océanographique Paul Ricard. « Et nous avons également été le premier partenaire privé de la rénovation de Notre-Dame de la Garde ». Colette Barbier indique pour sa part, qu’outre le Prix, la Fondation organise entre 6 et 7 expositions par an de jeunes artistes et donne régulièrement carte blanche à des curators pour les expositions collectives. Elle présente chaque année une jeune scène artistique étrangère. Elle indique, non sans fierté « La Fondation d’entreprise Ricard est la première à avoir créé un prix d’art contemporain ». Un prix qui est décerné par un jury de collectionneurs. Puis Alfred Pacquement, directeur du Musée National d’Art Moderne d’expliquer pourquoi l’exposition phocéenne s’appelle Archipels réinventés 2 : « En 2009, le Centre Pompidou a rendu hommage à cette initiative privée qui enrichit depuis 10 ans ses collections en présentant l’exposition « Archipels réinventés ». Avant de noter : « La politique de la Fondation anticipe souvent celle du Centre et ainsi deux lauréats de ce Prix on ensuite obtenu le prix Marcel Duchamp ».
Jean-Claude Gaudin rend hommage à Patrick Ricard, « le président emblématique du groupe Pernod-Ricard, qui nous a quitté brutalement, il y a presque un an. Patrick Ricard qui a régné en maître pendant trois décennies sur le groupe fondé par son père Paul en 1932, était l’image parfaite de la réussite éblouissante, d’un capitaine d’industrie qui avait su hisser l’entreprise familiale au deuxième rang mondial des groupes de vins et spiritueux, tout en restant un homme modeste, fier de ses origines marseillaises et apprécié de tous pour ses qualités humaines. Peu le savent, la famille Ricard a été précurseur en matière de mécénat culturel, un engagement qui lui a valu d’être distingué par la médaille de Grand Mécène du ministère de la Culture ».
Enfin, le Maire rappelle toutes les réalisations qui ont vu le jour à l’occasion de Marseille-Provence 2013 : « Tous les délais ont été tenus, tous nos engagements seront respectés et sur les 660 millions d’euros publics investis pour l’avenir de Marseille, 40% sont pris en charge par la seule ville de Marseille ».
Michel CAIRE