Publié le 14 octobre 2014 à 23h40 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h22
Comme dans de nombreuses villes de France, les travaux publics ont manifesté, ce mardi 14 octobre, à Marseille avant d’aller remettre une motion à la Préfecture. Laurent Amar, le président de la Fédération Régionale des Travaux Publics explique : « Nous demandons que l’État encourage les Collectivités Locales à investir ».
« Pour cela, précise-t-il, une mesure simple : les collectivités locales qui augmentent leurs investissements, sont remboursées de la TVA l’année où elles font leurs travaux et non 2 ans après, comme c’est aujourd’hui le cas. C’est le FCTVA, mesure mise en œuvre après la crise de 2008. Cela marche. Nous demandons que l’État respecte ses engagements. Parce que l’écotaxe n’est plus il doit affecter de façon pérenne l’augmentation de 2 centimes de la taxe carburants à l’entretien et à la construction des infrastructures de transports».
Et de lancer : «Il y a urgence». Il appuie son propos sur des chiffres : « Sur le plan national, notre profession a vu son chiffre d’affaires chuter de 25% , de 17 % en Paca». Et de prévenir : «Dans notre Région, si rien ne se passe, des entreprises vont disparaître ainsi que des emplois : 5000 -60 000 au plan national- et tout cela dans l’indifférence générale. C’est 2 fois plus que depuis le début de la crise il y a 6 ans».
Et de continuer à dresser un tableau de la situation : « Les Travaux Publics en Paca… c’est plus de 800 entreprises, c’est quelques 25 000 salariés, c’est environ 4 milliards d’euros de travaux. Et nos entreprises ont, pour 55% d’entre elles, de 1 à 10 salariés, de 11 à 50 salariés pour 37% et plus de 50 salariés pour 8% ».
Il ne cache pas sa colère : « J’ai vu que quelques « bonnets rouges » ont eu raison de l’écotaxe pourtant votée à l’unanimité. L’écotaxe qui devait permettre de financer les grandes infrastructures nécessaires au pays, aux régions, à l’activité de nos entreprises. Et tout le monde s’en fout ».
Il avance : «Aujourd’hui notre avenir n’est pas entre nos mains, tout se passe ailleurs: au Gouvernement, à Bercy, chez les banquiers, dans les médias aussi. La mondialisation de l’économie, la dette publique, la baisse des dotations, le manque de courage de certains élus, ou leur manque de vision, l’augmentation des frais de fonctionnement, tout cela conduit à l’arrêt des investissements. C’est pour cela que nous sommes rassemblés. Parce que l’investissement c’est le nerf de la guerre. C’est transformer l’argent public en projets, en travaux, en emplois et surtout, en richesse pour demain ».
Michel CAIRE