L’appel était assez large. Lutter contre l’austérité et le RN. Un millier de personnes ont défilé ce jeudi dans les rues de Marseille. Au sein du cortège des salariés de divers secteurs et des jeunes. Pour la CGT les masques sont tombés, Jordan Bardella renonce à toutes les avancées sociales initiales.
Le RN n’est pas du côté des travailleurs
Pour Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT 13, il n’y a plus d’ambiguïté, le parti de Marine Le Pen n’est plus du côté des travailleurs. « A écouter attentivement Jordan Bardella qui va de revirements en renoncements, plus aucune mesure, qui aurait pu relever du progrès social, n’est applicable en raison de la situation du pays. Maintenant que nous savons que voter Bardella c’est voter Macron au nom de la préservation du capitalisme, autant envoyer à l’Assemblée nationale une majorité qui aura comme mandat clair de porter des politiques de rupture dans le sens de l’intérêt général ». En filigrane l’appel à voter pour le Nouveau front populaire est clair.
« L’extrême droite nuit à la culture »
Plusieurs manifestants venaient défendre la culture avec des banderoles. Pour eux c’est évident le RN nuit gravement à la culture. « Pour nous c’est évident de se mobiliser contre l’extrême droite», affirme Magalie Braconnot, comédienne et membre du Syndicat français des artistes (SFA). « L’extrême droite, on sait très bien ce que ça donne, on l’a vu à l’étranger. Et nous, on sait ce que c’est en Paca dans les villes où il y a eu l’extrême droite. Cela veut dire des choix de livres dans les bibliothèques, de la censure pour les spectacles et la liberté d’expression qui est muselée et nous on ne veut pas de ça ». Myrial Daoudi, conseillère clientèle est dans la rue aussi «pour lutter contre les idées extrêmes qui peuvent être dangereuses quand elles arrivent au pouvoir pour le monde du travail». Les partis de gauche ont pu mettre à plat leurs différents «comme on a pu le faire ici avec le Printemps Marseillais et ça a bien marché ».
Le défilé s’est terminé devant le cordon de police qui bloquait l’accès à la préfecture.
Reportage Joël BARCY