Marseille. Manifestation pour réquisitionner les logements vides

« Il y a plus de logements vides que de personnes à la rue », clament les flyers distribués aux passants. Selon les manifestants 19 000 logements seraient vacants à Marseille depuis plus de 2 ans. En 2024, 16 000 personnes se seraient à certaines périodes de l’année, retrouvées à la rue.

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Les manifestants réclament l’application de la loi de réquisition des logements vides© Joël Barcy

 « Un toit c’est un droit »

 Forts de ce constat, les manifestants réclament l’application de la loi de réquisition des logements vides. Selon les textes, le préfet peut réquisitionner des locaux vacants depuis plus de 12 mois dans les communes où il existe de forts déséquilibres entre l’offre et la demande de logements au détriment de personnes à revenus modestes ou défavorisées.

« On demande que le préfet applique l’ordonnance qui a été prise en 1945 qui oblige le préfet à lister les logements qui sont vacants, indique Sébastien Barles, adjoint à la transition écologique à la mairie de Marseille et co-organisateur de la manifestation. A Marseille une étude a révélé qu’il y a plus de 19 000 logements vides donc on souhaite que le préfet dresse officiellement cette liste. L’idée est d’appliquer cette loi qui a été en vigueur après-guerre, dans les années soixante voire dans les années 90 et qui ne l’est plus aujourd’hui ».

Avenue de La République

 Parti de la porte d’Aix, le cortège a emprunté la rue de la République en faisant des haltes devant des locaux vacants. Sébastien Barles estime que « l’application des lois de réquisition est une arme de lutte contre le mal-logement ». Il demande aussi au maire de Marseille « d’utiliser son pouvoir de police pour faire appliquer la loi en saisissant le préfet ». Pour lui cet outil légal reste sous-exploité alors qu’il est un levier puissant dans les zones tendues.

Selon le rapport Nicol, 100 000 personnes vivent dans un logement indigne à Marseille et 40 000 attendent un logement social. La manifestation de ce week-end était pourtant loin de rassembler un vaste public.

Reportage Joël BARCY

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