Publié le 18 mars 2014 à 21h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h19
Élus et directeurs des institutions et établissements partenaires ont présenté à cette occasion les grands projets du territoire et expliqué les enjeux.
Joël Raffin, directeur général de MPM, est le premier à prendre la parole pour planter le décor. En matière d’emplois il indique que MPM porte 5 parcs d’activités d’Est en Ouest de son territoire, l’offre foncière et immobilière de MPM incluant en plus les technopoles de Château-Gombert et de Luminy. L’ensemble des programmes représentent, sur 180 hectares de terrains commercialisables, une perspective de 900 000 m² d’immobilier d’entreprise et un potentiel de plus de 10 000 emplois. Un investissement global de 130 millions pour MPM qui générera 800 millions d’euros d’investissements privés.
«Les territoires, les populations, ont besoin maintenant du label Aix Marseille Métropole»
Alors, si à ses yeux un travail important a été accompli sous les présidences de Jean-Claude Gaudin puis d’Eugène Caselli : «Nous arrivons au bout d’une logique. Les territoires, les populations, ont besoin maintenant du label Aix Marseille Métropole, pour voir leur développement se poursuivre, s’amplifier ».
Et d’insister sur l’importance du fait métropolitain «Il donne des compétences élargies, il crée une synergie jamais connue à l’échelle du territoire». Précisant : «et les maires seront les piliers de cette construction qui ne pourra se réaliser que si elle est partagée par tous les organismes publics et parapublics ainsi que des politiques».
« Un morceau de ville agréable, accolé à son centre »
François Jalinot, le directeur général d’Euromed rappelle que cette opération qui se développe sur 480 hectares, au cœur de Marseille, entre le port de commerce, le Vieux-Port et la Gare TGV, est aujourd’hui la plus grande opération de rénovation urbaine en centre-ville d’Europe. «Euromed est une opération réussie qui s’affirme comme l’accélérateur principal du développement de l’attractivité et du rayonnement de la métropole». De citer: «un parc total de bureaux de 500 000 m² livré depuis1995 » Et, dans les 12 mois à venir «la livraison de nouveaux programmes de commerces : les Terrasses du Port, les voûtes de la Major et les rez-de-chaussée commerciaux des Docks, puis, dès 2015, l’arrivée de nouveaux programmes tertiaires : Euromed center et les Quais d’Arenc».
Il en vient à l’habitat : « A l’origine Euromed s’est vu assigner l’objectif de construire 4 000 logements et d’en rénover 6 000 en veillant à attirer dans ces quartiers déshérités, marqués par un parc de logements vacants ou insalubres importants, une population nouvelle qui avait délaissé les quartiers du centre-ville de Marseille tout en veillant à maintenir une mixité de peuplement. Les résultats ont dépassé les objectifs d’origine, démontrant l’efficacité de la dynamique de développement de ce territoire. Les objectifs d’origine ont été multipliés par deux : le parc qui comportait 14 500 logements en 1995 compte aujourd’hui 22 500 logements. Huit mille logements neufs ont été créés, 6 000 logements sont réhabilités et 20 000 habitants supplémentaires sont venus habiter le périmètre». Il estime : « En fait, avec les nombreux équipements publics également prévus nous cherchons à réaliser un morceau de ville agréable, accolé à son centre».
« Le projet du Stade vélodrome représente bien plus que la construction d’un simple équipement sportif »
Roland Blum, représentant le maire de Marseille revient sur l’année capitale : «Les chiffres de 2013 sont éloquents : 10 millions de touristes, 8 millions de visiteurs, plus de 1,1 millions de croisiéristes, 18 100 emplois directs, 700 millions d’euros de retombées économiques. Dans le même temps, nous avons accueilli en quelques années 20 000 nouvelles entreprises qui ont permis la création de 40 000 emplois dans des secteurs très divers. Au sud de la Ville, le projet du Stade vélodrome représente bien plus que la construction d’un simple équipement sportif. C’est bien d’un objet monde qu’il s’agit dans un environnement urbain de haute qualité.C’est ainsi qu’un nouvel éco-quartier va se développer sur 100 000 m² autour de l’enceinte sportive».
Il conclut : «Nous allons tout faire pour poursuivre et amplifier cette dynamique afin d’entrer dans le top 20 des métropoles européennes. Dans ce cadre nous sommes candidats au titre de capitale européenne du sport 2017 et, avec le Pays d’Aix, au label French Tech».
Chantal Helman, directrice financière du Grand port maritime de Marseille (GPMM), où actuellement elle occupe aussi les fonctions de directrice par intérim, insiste sur l’ouverture du port sur la ville : «Voilà plus de 10 ans que les bassins marseillais s’ouvrent à la ville avec à la clé plusieurs réalisations innovantes : reconversion d’un silo à céréales en salle de spectacle, construction d’un centre commercial : les Terrasses du Port, sur une ancienne gare maritime et aménagement du hangar J1 dans le cadre de MP2013 ».
«Le Port à tout pour jouer le rôle de portes de l’Europe du Sud car il dispose de grandes réserves foncières »
Concernant Fos : «Une autre logique est à l’œuvre. Sur Fos 2XL et ses deux terminaux à conteneurs de Fos ouverts en 2012, ainsi que sur une capacité opérationnelle multipliée par trois, le port a vu ses ambitions sur la logistique de distribution se confirmer au travers de l’installation d’entrepôts comme ceux d’Ikea (65 000m²), de Maisons du Monde
(84 000m²) ou de Mattei/Geodis (40 000m²)
Le groupement IDEC/LIFE a vu en Fos une opportunité d’investir. Il développe à la Feuillane le plus gros projet d’immobilier logistique en cours sur le Port, avec un parc de plus de 180 000m². Distriport et la Feuillane peuvent accueillir près d’un million de m² d’entrepôts. La moitié est d’ores et déjà construite, l’autre moitié fait l’objet de développements alors que le Port dispose de réserves foncières susceptibles d’intéresser de futurs investisseurs ». Chantal Helman de considérer: «Le Port à tout pour jouer le rôle de porte de l’Europe du Sud car il dispose de grandes réserves foncières».
« Tout le monde doit savoir qu’il existe ici de formidables opportunités…pour quelques années »
Joseph Perez, vice-président de la CCI Marseille-Provence avoue : «Il est singulier, lorsqu’il est question d’avenir de parler du passé, mais il faut bien être conscient que 2013, année capitale, est une date fondatrice. Elle a eu un effet de rupture dans une ville jusque-là habitée par le doute. Il y a eu la confirmation du fait que, lorsque l’on joue collectif, on gagne. Et puis il y a eu une forte mobilisation du monde économique qu’il s’impose de noter. Ainsi, 80 entreprises ont participé au financement de Lille, capitale européenne de la culture, elles étaient 280 pour Marseille-Provence. Force est de constater que nous sommes aujourd’hui un territoire de grands projets ». Et d’avoir le mot de la fin en lançant: «Tout le monde doit savoir qu’il existe ici de formidables opportunités… pour quelques années. Après, il sera trop tard ».
Michel CAIRE
