Marseille. Michaël Sibilleau, nouveau préfet délégué à l’égalité des chances : « Ma mission est de donner des perspectives »

La rentrée est là et les nouveaux préfets, nommés voilà quelques semaines, sont à leur poste. C’est le cas de Michaël Sibilleau, le nouveau préfet délégué à l’égalité des chances. Il arrive dans un contexte compliqué où les victimes des règlements de compte n’ont jamais été aussi nombreuses. 40 morts en huit mois.

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Michaël Sibilleau, le nouveau préfet délégué à l’égalité des chances (Photo Joël Barcy)

Du terrain, du terrain

« Je ferai du terrain et encore du terrain », affirme Michaël Sibilleau, le nouveau préfet à l’égalité des chances qui rappelle que «la lutte contre la délinquance passe aussi par la prévention ». Le préfet supervise les enjeux liés à l’emploi, l’éducation, le logement, la rénovation urbaine, la citoyenneté. Un portefeuille de cohésion : «Ma mission est de donner des perspectives. Je veux être un animateur, un coordinateur et un accompagnateur des acteurs de terrain que ce soit les médiateurs (130), les délégués du préfet (18) ou encore les acteurs des centres sociaux ». Dans le cadre d’un plan pluriannuel les centres sociaux vont bénéficier de 15 millions d’euros. Une manière de montrer qu’ils ont un rôle à jouer en matière de prévention de la délinquance.

 40 morts en 8 mois

 Le préfet délégué à l’égalité des chances arrive dans un contexte de vendetta. 2023 sera sans conteste l’année la plus noire en matière de règlements de compte avec peut-être une cinquantaine de morts d’ici la fin de l’année si la courbe ascendante se poursuit. Sa volonté est de travailler avec la préfète de police et d’associer sécurité et prévention. Un exercice parfois difficile mais il y a «une formidable énergie et de multiples volontés dans la cité phocéenne pour améliorer les choses», estime Michaël Sibilleau. Mais la bonne volonté suffira-t-elle suffira tant le trafic de stupéfiants semble enraciné et terrorise les habitants ?

Le préfet pourra se consacrer entièrement à sa tâche de cohésion sociale. Contrairement à son prédécesseur il n’aura plus à gérer « Marseille en grand » qui revient à la secrétaire d’État à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, nommée lors du remaniement gouvernemental estival. Un allègement de charge qui ne sera sans doute pas de trop au regard de la situation marseillaise.

Reportage Joël BARCY

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