Publié le 11 février 2015 à 12h11 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h35
Stéphane Mari, président du groupe socialiste et Annie Levy-Mozziconacci, conseillère municipale chargée des questions d’éducation considèrent: « Après s’être inutilement opposée à l’application de la réforme des rythmes scolaires, la municipalité, confrontée à la colère des parents, a décidé en catastrophe la mise en place des activités périscolaires sur la seule après-midi du vendredi. Cette expérimentation n’est absolument pas satisfaisante dans la mesure ou elle ne réduit les journées d’enseignement (ce qui est le but de la réforme) qu’une fois par semaine.
Les élus socialistes ont plaidé depuis des mois pour que les temps d’activités périscolaires soient effectués sur 2 après-midi (et non sur le seul vendredi), ce qui permet de diminuer le temps d’enseignement sur 2 journées, conformément à l’objectif initial de la réforme. D’autre part, nous avions souhaité diviser chaque arrondissement de la ville en 2 secteurs (l’un avec les activités, le lundi et jeudi, l’autre avec le mardi et vendredi). Cette organisation permettrait de réduire de moitié le nombre de personnes recrutées et de les faire travailler 2 fois plus, ce qui engendre des économies de structure et motive beaucoup plus les animateurs concernés.
Nous avons aussi plaidé pour la mise en place d’un Plan Éducatif Territorial (PEdT) qui permet à l’ensemble des acteurs de la communauté éducative de travailler de manière plus collective, plus cohérente et d’améliorer ainsi le contenu qualitatif des activités proposées ainsi que leur financement par la CAF.
Une partie de ces propositions semblent aujourd’hui être reprise par la municipalité dans l’appel d’offres qu’elle soumettra au conseil municipal du 16 février. Le groupe socialiste ne peut que s’en féliciter tout en déplorant l’énergie et le temps perdu pour les parents et les enfants marseillais.
Mais le rapport indique aussi que les activités périscolaires seront payantes (8 €/mois par enfant), ce qui est tout à fait choquant. Le groupe socialiste s’oppose fermement à cette idée qui pénaliserait encore les familles les plus modestes.
Nous rappelons que l’État s’est engagé à financer la commune à hauteur de 90€ par enfant soit un montant de plus de 6 millions € par an. De nombreuses économies sont possibles sur le budget de la ville (1,5 milliard €) sans punir de la double peine les parents marseillais qui verront en plus cette année leurs impôts fortement augmenter malgré les promesses de campagne électorale de Jean-Claude Gaudin.
Nous demandons expressément le maintien de la gratuité des activités périscolaires pour l’ensemble des enfants marseillais. »