Marseille Provence 2013 : le rappeur Soprano au Pavillon M

Publié le 24 juillet 2013 à  12h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h06

PHOTO ROBERT POULAIN
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Les moments de plaisir se succèdent au Pavillon M, Cyril Brunet accueillait ce mercredi 24, à 17 heures, le rappeur Soprano qui rappela son enfance, les liens existants entre les groupes de Rap marseillais, son engagement dans des missions humanitaires.
« J’avais quatre ou cinq ans lorsque j’ai vu Michael Jackson à la télé. J’ai voulu faire comme lui, enfin pas les opérations, mais chanter et danser. Jeune, j’ai même gagné des concours de danse mais aujourd’hui de ce côté là j’ai tout perdu.»

Quelques années plus tard il dira plusieurs fois à ses parents qu’il voulait sortir les poubelles, « l’occasion pour me rendre à la Friche de la Belle de Mai pour faire du free-style ». Interrogé sur le fait de savoir si, comme à Paris, des tensions existent entre Rappeurs à Marseille. Il explique l’importance d’IAM dans son parcours. « Même s’il existe des règlements de compte dans cette ville, il existe un côté famille, méditerranéen à Marseille. On travaille ensemble, on vit ensemble, on ne va pas se battre. Et il ne faut d’ailleurs pas oublier que, lorsqu’en 2002 il y a eu des émeutes partout en France, il ne s’est rien passé à Marseille ».

Artiste, Soprano, n’en insiste pas moins sur la valeur travail. « J’ai grandi à Saint-Antoine. De là on voit la Castellane, aujourd’hui célèbre grâce à un de ses enfants : Zinedine Zidane, connu dans le monde entier. Mais s’il en est arrivé là c’est parce qu’il a beaucoup travaillé. Moi, je fréquente les mêmes personnes depuis la 6e. Et j’ai toujours eu la même idée : si ça marche pour moi ça marchera aussi pour mes potes. Certains n’ont pas voulu suivre. D’autres ont accepté de travailler. Je n’ai jamais voulu être entouré de pros, j’ai gardé mes copains et, ensemble, nous avons appris divers métiers. Il est important que les jeunes entendent cela, qu’ils sachent que, quel que soit le quartier d’où l’on vient, quelles que soient nos lacunes, en travaillant on peut y arriver ».

Il en profite pour expliquer son nom de Soprano. « Dans le quartier, je faisais l’appel à la prière. Comme j’avais une voix aigu on m’appelait soprano. En fait, j’ai appris plus tard que j’étais plutôt ténor, mais, ces différences, dans les Quartiers Nord… Et puis est arrivé la série « Soprano » à la télé ».

Aujourd’hui, de jeunes groupes font appel à lui : « Je m’inscris dans la logique de IAM. Je les aide, je chante avec eux chaque fois que je peux ce qui permet d’attirer l’attention sur eux ». Le rappeur n’omet pas d’aborder dans ses chansons les questions sociales : « Le chômage, les logements insalubres, les réglements de compte. Je parle de Marseille, des Quartiers Nord. Quand tu as la lumière sur toi les gens t’écoutent. J’en profite. Et puis, je vais aussi chanter à la prison de Luynes, je préfère cela au carré VIP ». Il ne peut éluder la question sur le football. « A Marseille c’est spécial. Je me souviens encore de mon père tapant sur une casserole après la victoire de l’OM en Coupe d’Europe. Je ne l’avais jamais vu faire cela, je ne l’imaginais même pas agir ainsi. Alors bien sûr, je suis pour l’OM. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir un super-copain parisien qui est à fond pour le PSG. On se chambre, mais c’est pour rire, et tant que ça en reste là, c’est très bien ».

Il conclut en répondant à une question sur ses actions humanitaires. « J’ai beaucoup de sollicitations, je ne peux répondre à toutes malheureusement. J’ai énormément travaillé avec Tournesol et là, je suis en train de créer une structure. Il s’agit de répondre à des situations d’urgence concernant les enfants, notamment en Afrique ». Puis de chanter avec une jeune fille du public avant de poser pour des photos, de signer des autographes. Une vraie rencontre.

Michel CAIRE

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