Publié le 10 mai 2019 à 22h54 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 11h45
«Je me pose bien moins la question des municipales à Marseille que ce que l’on ne me la pose. Mais à force de devoir y répondre je suis bien obligé de me la poser aussi», avance Renaud Muselier, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. «Il y a 15 ans, précise-t-il, j’aurais répondu oui, je suis candidat, tout de suite. Ce n’est plus le cas, j’ai pris de la maturité, de la distance. Je n’ai pas d’ambition personnelle et, si j’ai de la mémoire, je ne suis pas revanchard». Renaud Muselier considère: «cette ville (Marseille NDLR) c’est le bien et le mal, l’éternel recommencement. Une cité où se côtoie l’exceptionnel et le dramatique. Alors il va falloir une équipe qui fonctionne à la tête de cette ville. Mais dans quelles conditions? De quel pouvoir disposeront le Maire et son équipe? La Métropole va-t-elle fusionner avec le Département. Nombre de personnes disent que oui, mais j’ai écouté le Président de la République et j’en suis bien moins sûr. On verra. Toujours est-il qu’aujourd’hui le maire dépend à 70% de la métropole qui elle-même dépend financièrement du Département. J’étudierais aussi très attentivement le résultat des élections européennes. Et puis une question se pose: Maire pour faire quoi? ». Il poursuit: «Mon ADN est Marseillais et je suis très attaché à cette ville et cela fait longtemps que ma base c’est ni extrêmes ni système. A la Région j’ai les moyens de peser sur une grande variété de dossiers. La Région a plus de pouvoir à Marseille que le Maire, ce qui n’est pas vrai à Nice et Toulon où les Maires sont présidents de la métropole alors que la cité phocéenne est une zone de pouvoirs multiples».
Michel CAIRE