Publié le 31 juillet 2019 à 21h16 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h06
Le groupe SOS Solidarité et le bailleur social 13 Habitat ont lancé leur premier chantier commun d’inclusion sociale, à la cité des Baumettes, boulevard du Togo dans le 9e arrondissement de Marseille.
Ce chantier Tapaj -pour «travail alternatif payé à la journée»- «emploie 5 jeunes des quartiers qui n’ont pas de formation spécifique et qui peuvent être consommateurs de drogue, mais qui sont volontaires pour s’inscrire dans un parcours de réinsertion, de suivi médico-social et de travail», est-il indiqué dans un communiqué. Pendant 7 demi-journées, soit 28 heures chacune payée 10 euros net, ils vont repeindre les soubassements des immeubles et les murs de délimitation de la cité et désherber. A l’issue de cette expérience, ils pourront être de nouveau employés dans un autre chantier Tapaj, et ainsi progresser dans leur réinsertion. Ce chantier est également bénéfique pour les locataires de 13 Habitat, qui voient leur cité embellie grâce aux travaux effectués par les jeunes. «Nous tendons la main à ces jeunes qui ont droit, comme tout le monde, à une deuxième chance, explique Lionel Royer-Perreaut, président de 13 Habitat, qui est allé à leur rencontre, avec Lionel Olivier, responsable des chantiers Tapaj. Ce chantier leur permet d’intégrer les repères de la vie en société, comme se lever tôt le matin pour aller travailler, faire l’effort de découvrir les autres et de parler avec eux pour bien travailler en groupe, écouter les conseils des encadrants pour progresser et effectuer un travail de qualité, être patients, et au final être récompensés par une paie et par un contrat. Cet apprentissage de la vie en société leur est indispensable, et je suis heureux de mettre au cœur de ce dispositif 13 Habitat : nous avons pour mission première de fournir des logements à celles et ceux qui en ont besoin, mais en tant que bailleur social responsable et engagé, nous avons comme devoir d’accompagner nos locataires dans leur projet de vie, particulièrement les jeunes». D’autres chantiers Tapaj vont être organisés dans d’autres cités de 13 Habitat d’ici la fin de l’année, notamment à Louis-Loucheur et Saint-Jean-du-Désert (5e).
Le principe des chantiers TapajTapaj (Travail Alternatif Payé à la Journée) est un programme de revalorisation sociale par l’insertion et la santé, porté à Marseille par le Groupe SOS Solidarités. Il permet à des jeunes très éloignés de l’emploi d’accéder à de courtes missions, ne nécessitant ni qualification, ni expérience, ni engagement dans la durée. Il est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, en situation de précarité, consommateurs de substances psychoactives et éloignés du droit commun. Il a pour objectif de leur donner l’opportunité d’accéder rapidement à un travail rémunéré le jour même, et par ce biais, d’ouvrir une porte d’entrée vers le soin et l’insertion sociale grâce à un accompagnement global. L’insertion professionnelle est adaptée en 3 phases, démarrant avec la proposition d’un premier chantier court pour aboutir, à l’issue d’un accompagnement social et médical, à une réinsertion professionnelle via l’obtention d’un CDD/ CDI ou d’une formation professionnelle. Chaque jeune est rémunéré 10€ nets / heure, via une association intermédiaire, qui tient juridiquement le rôle de l’employeur. Elle établit le contrat et rémunère les travailleurs. Le jeune se retrouve ainsi en position de salarié, bénéficiant de justificatif de salaire. Ce programme s’inscrit également dans une démarche de réduction des risques et de prévention. En parallèle des missions professionnelles rémunérées, les travailleurs sociaux du programme Tapaj proposent à chacun une réponse adaptée à ses problématiques sociales, éducatives et sanitaires notamment addictives. |