Dans son spectacle le chorégraphe aixois Angelin Preljocaj se confronte à la gravité et son impact sur les corps. Il transcende les règles de l’apesanteur pour mieux explorer l’attraction. Répétition.
Adaptation à l’apesanteur
Quelle texture du mouvement va s’adapter à telle ou telle gravité ? C’est le propos d’Angelin Preljocaj. Le chorégraphe confronte les danseurs à cet élément clé. « Selon les séquences on passe d’une gravité forte à une gravité légère. Cela change la qualité du mouvement. C’est une démarche à la fois artistique et scientifique ».
Tantôt aériens, tantôt ancrés dans le sol
En fonction de la gravité, les danseurs offrent des mouvements aériens ou ancrés dans le sol. Danse classique et moderne se côtoient, se mêlent pour une odyssée charnelle et cosmique. La danse est sublimée par les choix musicaux qui vont de Daft Punk à Bach en passant par Philip Glass ou Ravel. Ils renforcent ce corps à corps avec la gravité.
Un cercle hypnotique
L’apothéose du spectacle arrive avec le Boléro de Ravel. Durant 13 minutes, les danseurs s’expriment dans un cercle hypnotique à couper le souffle, où se marient apesanteur et légèreté, dans un ballet…attractif.
« Je suis affamé de création »
Angelin Preljocaj travaille toujours avec la même passion, la même énergie. « Là je vais commencer une nouvelle création. Je ronge mon frein, je suis dans les starting-blocks. Je suis affamé de création ».
Reportage Joël BARCY
Spectacle « Gravité », théâtre de la Criée, tous les soirs à 20 heures jusqu’au 16 février – Plus d’info et réservations : theatre-lacriee.com