Publié le 10 décembre 2021 à 18h24 - Dernière mise à jour le 3 novembre 2022 à 11h54
Que se passe-t-il quand une astrophysicienne rencontre un peintre ? Eh bien ils décident de s’unir pour effectuer un voyage dans l’espace, et créer de manière artistique un monde parallèle. Non sans être auparavant tombés amoureux. Elle de lui, et lui d’elle. Ainsi se présente l’intrigue générale de « Stellaire » la nouvelle création de l’inventif duo Stereoptik, qu’il nous est donné de voir à La Criée jusqu’à ce dimanche 12 décembre inclus.
Absolument féerique au sens étymologique du terme, ce spectacle à la fois visuel et musical, nous promène dans cette histoire d’amour pleine de rebondissements, créant une interaction entre les recherches de ces deux êtres… Quand l’héroïne parle de planètes, son amoureux rêve d’en peindre les contours et nous sommes saisis par la beauté de ce qui nous est montré sur un grand écran. Aux tables de travail Romain Bermond et Jean-Baptiste Maillet les concepteurs, de ce périple renversant d’humanité, de tendresse, et de beautés scéniques, font des prouesses. Ils jouent, peignent, et sans un mot nous donnent à entendre une histoire d’amour sur l’expansion de l’univers. Un défi tenu et un résultat d’une finesse qui dépasse tout ce à quoi on pouvait s’attendre.
Rouge, bleu, vert, jaune, les couleurs se mélangent, se répondent, et les auteurs qui ont beaucoup travaillé avec des astrophysiciens pour composer leur «Stellaire» nous subjuguent par leur dextérité et leur sens de la poésie. On les voit travaillant sur leurs établis, les dessins se projetant face à nous demeurent absolument superbes. Théâtre d’ombres, d’objets et de marionnettes, film muet, musique live, dessin animé agrémentent aussi la narration, et nous en apprenons autant sur l’univers que nous sommes esthétiquement conquis.
Que les néophytes scientifiques se rassurent… il n’est pas nécessaire de connaître les différentes composantes des trous noirs et autres subtilités de la physique quantique, pour apprécier ce spectacle. Il convient de le recevoir avec une âme d’enfant, ce qui semble d’ailleurs conçu ainsi puisque «Stellaire» s’adresse à tous les publics à partir de neuf ans. Un moment de grâce qui de plus offre de multiples renseignements sur la manière dont nos planètes se sont formées.
Jean-Rémi BARLAND
« Stellaire » à La Criée jusqu’au 12 décembre inclus. Vendredi et samedi à 20 heures. Dimanche à 16 heures. Plus d’info et réservations sur theatre-lacriee.com