Publié le 22 décembre 2017 à 9h00 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 17h50
Fin 2019, la Canebière accueillera square Léon Blum, un nouveau lieu de vie et de culture, avec l’ambition affichée de participer à l’attractivité de cette artère. Artplexe Canebière sera un lieu de rencontres, de divertissements, de découvertes, grâce à un concept ouvert sur la ville qui associe salles de cinéma Art et Essai (pour 70% de la programmation cinématographique), mais aussi spectacle vivant, expositions et restauration ou encore la mise à disposition de salles à des entreprises. Les promoteurs de ce projet cible sur 300 à 350 000 entrées par an.
Premier complexe du genre en France, Artplexe Canebière proposera sur 4 niveaux, 7 salles de cinéma (de 94 à 281 places, pour un total de 851 fauteuils, une brasserie, un lounge bar, un restaurant panoramique au dernier étage et des espaces d’expositions situés dans le grand hall permettant d’accueillir des corners commerciaux en lien avec les événements organisés au sein de l’établissement. Jean-Jacques Léonard, directeur général de la SAS Artplexe explique: «J’ai rencontré Gérard Vaugeois– aujourd’hui président de Artplexe- à Chartres pour la création d’un cinéma d’art et d’essai couplé avec un restaurant et une librairie». Il rappelle que l’ambition de s’implanter dans la cité phocéenne est venue rapidement: «Nous avons étudié la possibilité d’une implantation sur la Friche de la Belle de Mai, la poste Colbert, le J1 ou le J4 avant d’être séduit par la Canebière, il y a 2 ans et demi».
Afin d’apporter les moyens et l’expérience à cette nouvelle forme de cinéma en centre-ville -le projet nécessite un investissement de 10 à 11M€- la SAS Artplexe a fait appel à Philippe Dejust, le fondateur de Cap Cinéma (que CGR vient de racheter), qui prend la présidence de Artplexe Canebière. Pour lui: «Le cinéma c’est la convivialité. C’est ce qui fait le succès de « Cap Cinéma » qui propose, outre le cinéma, restauration, exposition, spectacle vivant. Ici, nous sommes sur un endroit populaire, nous devons travailler dans la proximité». Il ajoute à ce propos: «Il n’y aura pas de librairie dans ce projet puisqu’il il y a la librairie Maupetit à proximité. Nous ne sommes pas dans une logique de concurrence mais de partenariat. Il en va de même avec le cinéma « Les Variétés », avec lequel nous nous répartirons les choses de façon intelligente, on pourrait même organiser des manifestations ensemble. Un partenariat avec l’école est aussi envisagé». L’architecte Jean-Michel Wilmotte, revient sur un projet «qui va offrir une architecture à la fois contemporaine et respectueuse de l’identité visuelle du quartier qu’il va redynamiser en s’inscrivant pleinement dans son tissu urbain, culturel et commerçant. Plus qu’un ensemble de cinémas c’est un lieu de vie, un vecteur d’attractivité qui ouvre un nouveau chapitre du récit du quartier».
Pour Laure-Agnès Caradec, adjointe LR au maire de la Ville de Marseille en charge de l’Urbanisme: «Ce bâtiment est appelé à s’inscrire dans le temps» avant de considérer: «Marseille est une ville de tournage qui est sous-équipée en sièges de cinéma, un tel projet est donc positif. Il s’inscrit dans une ambition d’équipe de requalifier le centre-ville afin de lui permettre de renouer avec son identité patrimoniale et culturelle». Tandis que la maire LR du secteur, Sabine Bernasconi, rappelle: «Nous créons un maillage autour de la culture, de la rénovation urbaine. Ce cinéma s’inscrit au cœur de la requalification du quartier, y compris de son parking. Notre objectif est de hisser le centre-ville au niveau des standards internationaux». Un bail emphytéotique de 58 ans a été signé entre la Ville de Marseille et artplexe Canebière qui devra s’acquitter d’un loyer annuel fixe de 15 000 euros hors taxes complété par un pourcentage variable indexé sur les résultats.
Michel CAIRE