Publié le 1 août 2016 à 9h44 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h32
Ce 30 juillet, au Pharo, une assistance nombreuse se pressait à l’occasion du 17e anniversaire de l’accession au Trône de Sa Majesté Mohammed VI. A cette occasion, Younes Dirhoussi, le consul général du Maroc à Marseille a condamné vivement les attentats que la France vient de subir, avant d’insister sur les liens qu’il souhaite voir se renforcer entre les régions de Tanger-Tétouan et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et Rappelle que le «Maroc est une sorte de pont et de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique».
Les premiers mots du Consul ont été pour évoquer « les terribles événements qui se sont produits à Nice et à Saint-Étienne-du-Rouvray et l’onde de choc qu’ils ont suscitée à travers le monde». Et d’exprimer : «L’indignation du Maroc tout entier face à ses actes odieux. Mes pensées vont particulièrement aux familles des victimes, qu’elles soient françaises, marocaines ou d’autres nationalités. Car ne l’oublions pas, 19 nationalités différentes dont quatre marocains ont trouvé la mort dans l’attentat abject de Nice. C’est dire que l’horreur et le terrorisme frappent indistinctement et ne font aucune différence entre les êtres humains». Il signifie à ce propos «l’engagement du Maroc envers toutes les formes d’extrémisme, de fanatisme et de terrorisme». Évoque «le choix irréversible de la démocratie et de l’ouverture» avant de constater : «Certes, le chemin vers le développement est encore long et les chantiers ouverts sont nombreux. Je citerai à titre d’exemple, la réforme de la justice, la régionalisation avancée, l’élargissement du champ des libertés publiques, l’extension de la couverture médicale, la réforme de la retraite, etc… Mais la détermination des Marocains est encore plus grande et leur unité et leur attachement indéfectible au Trône font leur force».
«Les opportunités d’échanges et d’affaires sont innombrables»
Puis le consul général du Maroc aborde la dimension économique : « Le potentiel de coopération entre nos deux pays et particulièrement entre la région Paca et celle de Tanger-Tétouan Al Hoceima est considérable et, les opportunités d’échanges et d’affaires sont innombrables». «Nos deux régions, considère-t-il, partagent de nombreux points communs tant sur les plans géographique, économique, historique, humain et culturel ». Il lance alors un appel à toutes les compétences, aux entreprises, aux intellectuels, aux artistes, aux associations, aux étudiants, «pour explorer davantage les opportunités que la région de tanger-Tétouan Al Hoceima offre, particulièrement dans les domaines de l’agro-industrie, du tourisme, des énergies renouvelables, du transport, de l’industrie et de la logistique.» Tout en soulignant que Le Maroc est un chantier à ciel ouvert. «Nous avons besoin de votre expertise, chers compatriotes, chers amis français, de votre savoir-faire et des technologies de pointe pour accompagner notre pays dans son processus de développement. En ces temps de crise économique, nous devons nous serrer les coudes, coopérer, coproduire, explorer de nouvelles pistes, réduire les coûts, faire face à la concurrence venue d’ailleurs».
Jean Roatta, l’adjoint au maire de Marseille en charge des relations internationales et à la coopération euro-méditerranéenne rappelle pour sa part que Marseille est à la tête du groupe Pays Maroc au sein de Cités Unies France. Et que, au-delà, elle entretient des relations particulière avec plusieurs villes marocaines, notamment dans le cadre du jumelage qui la lie à Marrakech depuis 2004 ou encore de l’accord de coopération décentralisée signé avec Rabat en mars 2002. «Les projets conduits dans les domaines du développement social, de la formation, de la jeunesse ou du patrimoine témoignent de la vivacité des liens qui nous unissent», avance l’élu qui ajoute: «Je suis convaincu que la MedCop doit permettre de porter la voix de la Méditerranée dans les négociations climatiques et dans les objectifs du développement durable des Nations Unies ». Il insiste à son tour sur l’importance de la coopération avec Tanger, notamment pour Marseille. Et il ne manque pas de rappeler l’importance qu’il accorde aux 3e Assises de la Coopération décentralisée franco-marocaine qui se tiendront les 8 et 9 décembre à Marrakech.
Michel CAIRE