Publié le 18 janvier 2020 à 9h14 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Les derniers vœux de Force ouvrière territoriaux au maire de Marseille ont vu les dirigeants de l’Union départementale (UD) ainsi que d’autres responsables syndicaux quitter la salle de l’Odéon après une charge de Patrick Rué, le secrétaire général des territoriaux contre l’UD. Un temps en conflit avec Gérard Dossetto, le précédent secrétaire de l’UD, c’est vers ce dernier, aujourd’hui disparu, qu’il se tourne: «Il nous manque particulièrement pendant ce conflit des retraites. Il n’a jamais cédé à la moindre pression politique et a toujours su faire respecter FO auprès des autres forces syndicales…». Avant de critiquer la confédération toujours à propos du conflit des retraites : «Il me semble que l’on a du mal à se faire toute notre place. Entre le syndicalisme de soumission des uns et un syndicalisme radical des autres il me semble que FO pourrait avoir un rôle déterminant à tenir». Tandis que le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, devait exprimer sa profonde «gratitude» à l’égard des agents municipaux. «Car si les élus déterminent la politique ce sont les agents qui la mettent en œuvre». Puis de remercier le syndicat «qui contribue à l’amélioration des conditions de travail et à la qualité du service. Vos qualités vous honorent». Propos que n’auront pas entendu les responsables qui avaient fait le choix de partir, pas plus qu’ils n’ont entendu ceux sur la transformation de la loi sur la fonction publique: «Un sujet tout autant dramatique que les retraites mais qui fait moins de vague», considère Patrick Rué. Un dossier sur lequel: «Nous serons très attentifs à la position des candidats aux municipales, surtout à la mairie de Marseille», prévient Patrick Rué avant de préciser: «Jamais FO n’a appelé à voter pour un candidat à une élection politique. Mais il est de notoriété que si un candidat ne respectait pas le travail des agents notre syndicat ne lui ferait aucune concession». Concernant l’installation de pointeuses Gérard Rué lance: «Ne faisons pas n’importe quoi par précipitation, au risque de déstabiliser un service fragile, à la limite de la rupture, avec un personnel à qui on demande toujours plus. Il n’y a aucune utilité d’affubler les crèches et les écoles d’une pointeuse infamante». Il évoque également l’Opéra «avec des horaires tellement disparates et décalés…». Et de poursuivre ainsi une série de revendications au rang desquelles: «un réel effort doit être fait par l’employeur à propos de la couverture mutualiste et de prévoyance. Vous l’avez fait avec les agents de la métropole et aujourd’hui l’écart est très important entre les deux collectivités. Aujourd’hui, pour un adulte, la ville participe pour 15 euros et la métropole pour 54». Puis de remercier Martine Vassal «pour le type de dialogue que vous avez entretenu avec notre syndicat. Ils ont été du même ordre qu’avec Jean-Claude Gaudin, Eugène Caselli et Guy Teissier». Et de poursuivre en s’adressant au maire: «Je me dois d’avoir le privilège au nom de toute la famille FO mais aussi des agents de vous remercier sincèrement pour tout ce que vous nous avez apporté… Cher Jean-Claude, la vie politique vous manquera sans doute, mais vous, vous allez nous manquer beaucoup». Jean-Claude Gaudin, pour sa part, revient sur ses années à la tête de la ville, évoque le partenariat ancien avec FO. Indique qu’il proposera, lors de son dernier Conseil municipal, le 27 janvier, qu’une place du Panier prenne le nom de François Moscati, dirigeant du syndicat FO des territoriaux pendant 30 ans avant de devenir élu lors des deux premiers mandats de Jean-Claude Gaudin.
Michel CAIRE