Publié le 5 octobre 2017 à 12h18 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
C’est sur le parvis de l’Hôtel de ville de Marseille que Martine Vassal, Présidente (LR) du département des Bouches-du-Rhône, en présence du maire (LR), Jean-Claude Gaudin, a procédé à la remise de véhicules à la Police municipale de Marseille, dans le cadre du Plan pour Marseille, qui prévoit une aide de 100M€, jusqu’en 2019. Au total, 11 véhicules légers, 6 motos et 6 scooters, financés à 80% par le Département, ont été livrés aux forces de l’ordre pour renforcer leurs moyens sur le territoire. «En matière de sécurité, comme en politique, il n’y a pas d’alternative, il faut jouer collectif pour protéger nos concitoyens», a souligné la Présidente.
Une décision prise bien avant la tragédie de la gare saint-Charles survenue le 1er octobre à Marseille, mais qui vient «souligner le travail de fond déjà engagé par le Département pour la sécurité des concitoyens», insiste Martine Vassal, avant d’ajouter: «Notre aide a aussi permis d’accroître le nombre de caméras de vidéo-protection de la police municipale de Marseille sur les sites les plus sensibles et notamment aux abords des collèges». Jean-Claude Gaudin pour sa part s’est félicité de sa police municipale et de son nouvel équipement avant de revenir sur l’attentat du dimanche 1er octobre, la visite du ministre de l’intérieur Gérard Colomb, la déclaration des dignitaires religieux de Marseille Espérance qu’il a réunis dans son bureau au lendemain du drame. En ce qui concerne les aides, Martine Vassal rappelle qu’à la tête du Département avec sa majorité: «Nous avons décidé d’aider les 119 communes du Département y compris Marseille. Nous avons signé une convention avec la ville de Marseille de 100 millions d’euros sur trois ans dans laquelle, il y a l’aide sécuritaire et c’est important» Par cet accord, le Département finance à hauteur de 80%, une centaine de projets sur 3 ans dans les domaines de la sécurité des biens et des personnes, le patrimoine, l’éducation et le sport. Le Coût de cette opération à destination de la Police municipale est de 291 665 euros dont 233 000 euros ont été pris en charge par le Département. Martine Vassal plaide pour sa politique sécuritaire, «bien que ce ne soit pas une compétence obligatoire». Souligne qu’elle a nommé un délégué à la sécurité en la personne de Maurice Rey qui est chargé de mettre en place des «Comités locaux de sécurité». Évoque l’aide aux communes pour acheter du matériel: «Dans les communes, les polices municipales aussi efficaces soient-elles, se retrouvent en première ligne face à l’insécurité. Ce sont leurs agents qui interviennent très souvent les premiers lorsqu’un événement se produit. Il faut donc qu’elles soient dotées des moyens les mieux adaptés pour rendre le service le plus rapide et le plus efficace à la population. C’est pourquoi je me suis engagée à aider en priorité leur développement, sur tout le territoire. Deux millions d’euros ont été votés pour 2017, le même effort que nous avions déjà assuré en 2016 ». Elle agit aussi au niveau national. Elle propose à Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur de financer du «matériel pour répondre plus vite aux problématiques des enquêtes» et a écrit récemment au Président Macron pour lui demander «une Garde républicaine à cheval» « pour avoir une meilleur vision des manifestations», en particulier à Marseille où elles sont nombreuses. Enfin, elle réclame tout comme Jean-Claude Gaudin, le maintien voire l’élargissement de l’opération Sentinelle pour lutter contre «l’islamisme radical». Elle salue le réserviste qui a abattu l’assassin de ce dimanche et finit par appeler la population à féliciter «ces forces de l’ordre qui mettent en jeu leur sécurité pour protéger la nôtre». ste-092_martine_vassal_aide_80_police_municipale_03_10_17.mp3 Mireille BIANCIOTTO En préambule, Martine Vassal a souhaité s’associer à la «douleur et au chagrin» des familles des jeunes filles assassinées à la gare Saint-Charles. Elle a également tenu à saluer le courage et le dévouement des militaires de l’opération Sentinelle et notamment l’un d’entre eux qui a pu neutraliser l’assaillant avant qu’il ne commettre d’autres atrocités. « Face au terrorisme islamiste, la pire des erreurs serait de verser dans le fatalisme. Ce serait comme un renoncement. Chacun d’entre nous, responsables politiques, comme citoyens, doit s’engager, au quotidien, pour nous mettre à l’abri de la menace terroriste et en venir à bout », a-t-elle conclu. Vidéo Robert POULAIN