Publié le 22 décembre 2017 à 20h56 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h46
«Jean-Claude Gaudin vient de retirer à Gérard Bramoullé -Premier adjoint délégué aux finances de la ville d’Aix-en-Provence, vice-président aux finances du territoire du Pays d’Aix, vice-président de la métropole- sa délégation « Territoire numérique et innovations technologiques » ainsi que toute fonction exécutive au sein de la métropole», dénonce dans un communiqué, Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence, présidente du territoire Pays d’Aix. Précisant que «cette décision sanctionne la critique éclairée du budget métropolitain par Gérard Bramoullé lors du Conseil de Métropole en date du 14 décembre 2017.» Maryse Joissains déclare «Il est grave qu’en 2017, au sein même de la République, un élu qui s’exprime avec compétence et dans l’intérêt des populations du territoire métropolitain soit ainsi privé de fonctions exécutives parce qu’il a osé dire la vérité. Cette décision obéit en fait à une triple motivation. Éliminer de l’exécutif un élu non seulement aixois mais aussi expert en finances… Affaiblir et isoler la ville d’Aix-en-Provence au sein de la construction numérique où Marseille et Aix-en-Provence ont obtenu ensemble le label « French Tech ». La ville d’Aix-en-Provence, deuxième ville du département, déjà sous-représentée par 17 conseillers métropolitains sur 240, se trouve brutalement privée de l’un de ses deux vice-présidents au sein de la métropole.»
«Pour rappel, poursuit-elle, notre ville, déjà reconnue comme l’une des villes les mieux gérées de France, vient de recevoir une médaille d’or de l’ODIS (observatoire national de l’industrie et des services) qui salue sa gestion, sa gouvernance et sa maîtrise fiscale. Elle est sanctionnée parce qu’elle a osé, avec l’expertise qui est la sienne, porter un regard lucide et inquiet sur le budget métropolitain. Elle est sanctionnée parce qu’elle est brillante, rapide et réactive sur le terrain du numérique et des nouvelles technologies. En ma qualité de maire d’Aix-en-Provence et de Président du Conseil de Territoire du Pays d’Aix, je m’attends à d’autres mesures de rétorsion. Je rappelle que le Pays d’Aix se bat depuis plusieurs années pour sortir de cette métropole mortifère et que dès l’origine, ce sont tous les maires du territoire au-delà de leurs appartenances politiques qui l’ont refusée avec force; tant il était patent dès le départ, qu’ainsi construite, cette superstructure ne pourrait évidemment assurer aucune des promesses pour lesquelles elle avait été crée».
Maryse Joissains appelle «tous les élus des Bouches-du-Rhône et d’ailleurs, à être solidaire de Gérard Bramoullé au nom de la liberté d’expression, de l’indépendance et de l’esprit de responsabilité qui sont l’essence même de la dignité d’un élu du peuple. Gérard, la ville et le Pays d’Aix sont punis de dire la vérité à nos concitoyens sur la situation financière de leur territoire et sur l’avenir catastrophique qui s’annonce. J’en appelle aussi à Jean-Claude Gaudin qui ne peut continuer dans cette voie, indigne du grand politique qu’il est et a été. Enfin, j’en appelle à Monsieur le Président de la République, qui ne peut laisser ce beau territoire et ses concitoyens s’enliser pour des décennies dans les abysses de la dette marseillaise et d’une gestion déplorable pour tous.»