Publié le 2 décembre 2020 à 8h50 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 12h20
Méditerranée du futur, acte IV, a ouvert le champ du débat sur la Covid 19. Ainsi, dans la même matinée, a-t-on assisté aux interventions du professeur Didier Raoult, très critique envers l’industrie pharmaceutique et sur l’idée d’un vaccin contre la Covid et Stéphane Bancel, le PDG de Moderna, qui vient de déposer les demandes d’autorisation conditionnelle de son vaccin contre la Covid-19 en Europe et aux États-Unis. Stéphane Bancel qui indique que les essais cliniques ont montré que son vaccin est efficace à 94% contre la Covid «les 6% restants ne souffrent que d’une forme très légère de la maladie» précise-t-il.
Voir le bout du tunnel
«L’informatique s’écrit avec le 0 et le 1, nous, nous travaillons sur la biologie moléculaire qui s’écrit avec quatre lettres. La molécule c’est toujours la même chose mais ce qui est très dur c’est de développer une technologie pour un vaccin qui fonctionne sans effets secondaires graves», indique Stéphane Bancel qui poursuit: «En décembre 2015 nous avons commencé à faire des vaccins, nous en avons fait 9 avant la Covid. Quand ce nouveau virus est apparu nous avons pu, en 48 heures, réalisé le « design » du vaccin». Il ajoute que les équipes de Moderna ont travaillé 7 jours sur 7 et quasiment 24 heures sur 24 afin de réaliser le vaccin «pour permettre de voir le bout du tunnel». Et d’annoncer un monde «où l’on pourra se faire la bise comme dans le monde d’avant cet été». D’ici là ? : «Il faut continuer à respecter les gestes barrières, à se laver les mains, porter un masque, même si les traitements ont fait des progrès ce qui nous permet d’avoir moins de morts». Il annonce le vaccin avant Noël aux États-Unis, en Europe et quelques autres pays. Sur la rive Sud de la Méditerranée: «Israël a déjà signé un accord et, nous sommes en discussion avec l’OMS pour parvenir à un accord sur un prix réduit pour les pays émergents». Stéphane Bancel annonce: «Au premier trimestre nous allons vacciner les personnes âgées et à risques ainsi que les soignants puis les adultes, les ados en juillet et à la rentrée de septembre nous serons revenus à la normale».
Michel CAIRE