Publié le 2 mars 2019 à 22h55 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h49
«Penser la Ville de demain, voilà ce que doit être l’ambition d’un Plan Local d’Urbanisme dans la deuxième ville de France», avance Benoît Payan, le président du groupe socialiste au Conseil Municipal de Marseille qui vient d’écrire au Président de la Commission d’Enquête PLU/PDA Métropole Aix-Marseille-Provence «en tant que citoyen marseillais» afin de lui faire part de ses remarques et de ses observations dans le cadre de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal. Et de déplorer «le peu de place laissé aux Marseillais et à la concertation». La concertation, considère-t-il: «ce n’est pas une lubie, une mode ou un gadget pour faire moderne. Je crois au contraire que c’est un gage d’efficacité, une condition indispensable pour faire émerger de l’intelligence et repenser la ville». Et de poser un certain nombre de questions: «Le parc Longchamp doit-il être sanctuarisé ou au contraire détruit pour y faire un parking ? Peut-on continuer à construire n’importe comment sur des sites pollués et déjà saturés comme à Legré-Mante, ou faut-il au contraire mixer les usages ? Alors que les écoles, les crèches, les routes et les canalisations sont déjà saturées, est-il bien normal de détruire des zones agricoles ou naturelles sous le béton ? Comment peut-on accepter de perdre le classement mondial de l’Unesco du Corbusier à cause d’un projet de promotion immobilière démesuré ? Quels sont les vrais besoins des Marseillais en termes de logements? D’équipements? De parcs et jardins ?» «La majorité, poursuit-il, n’a pas voulu d’une vraie concertation. De simples cahiers, disponibles aux heures d’ouverture des bureaux et un maigre site internet ne font pas une concertation digne de la deuxième ville de France. Pas une seule réunion publique, aucune réunion d’information, l’explication, de présentation, zéro atelier participatif, aucune déambulation sur site, aucune exposition, aucun débat : rien n’a été fait pour informer les citoyens, nouer le dialogue et faire remonter leurs préoccupations». Plus grave à ses yeux: «aucun effort pédagogique n’est fait pour permettre à chacun de comprendre les enjeux du PLUi, pour simplifier la compréhension des choix qui sont à faire et des conséquences qu’ils auront sur notre quotidien dans les années à venir».