Publié le 6 juillet 2020 à 8h25 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h52
A la suite de l’élection de Michèle Rubirola (PM), à la tête de la ville de Marseille, de nombreuses réactions via des communiqués ont été émises…
Renaud Muselier LR, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Région de France : «La décision du conseil municipal est conforme au vote des Marseillais»
A la suite d’une campagne sans débat, un entre-deux tours entaché et contesté, et une semaine consternante, le conseil municipal de Marseille a élu un maire six heures après l’ouverture de la séance. Sa décision est conforme au vote des Marseillais. J’en prends acte et je félicite Michèle Rubirola pour son élection. En tant que Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, je travaillerai avec la majorité nouvellement élue dans l’intérêt de Marseille et des Marseillais, comme je le fais dans les 960 communes de la région. Alors qu’on sait depuis près de six jours qui est maire, partout dans les 35 000 communes de France, seule Marseille aura manqué à l’appel jusqu’à la dernière minute. Il devient impératif de revoir très clairement la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille).
Jean-Claude Gaudin LR maire sortant de Marseille: «Je lui souhaite une pleine réussite pour poursuivre le développement de notre ville»
Madame Michèle Rubirola est désormais maire de Marseille, la première femme à assurer cette magnifique mission. Et je la félicite pour cette élection. Je lui souhaite une pleine réussite pour poursuivre le développement de notre ville au service de tous et présider aux destinées de la deuxième ville de France dans la cohésion de toute la population et de tous nos quartiers. Je salue sincèrement l’attitude courageuse et digne de mon ami Guy Teissier. Et je dis bonne chance à Marseille.
Les députés LREM des Bouches-du-Rhône Cathy Racon-Bouzon et Saïd Ahamada: « La loi PLM a néanmoins montré toute son inanité : il est dès lors urgent de la supprimer»
Après six longues heures de suspense, qui n’ont pas montré le plus beau visage de notre démocratie locale, Marseille s’est enfin dotée d’un nouveau Maire en la personne de Michèle Rubirola -première femme à ce poste- ainsi que d’une nouvelle équipe à ses côtés. Nous tenons à saluer chaleureusement l’élection de Michèle Rubirola qui, avec le Printemps marseillais dont elle était la tête de liste, a mené une campagne à la fois innovante, dynamique et respectueuse de ses adversaires. Aussi, son élection respecte le verdict des urnes. Les Marseillaises et les Marseillais avaient en effet placé la liste conduite par Michèle Rubirola en tête le 28 juin dernier à l’échelle de la ville et il est dès lors naturel qu’elle en devienne la première magistrate. Les équations politiciennes picrocholines -dont nos concitoyens sont las- auxquelles nous avons assisté ces derniers jours auraient pu permettre la victoire de la majorité sortante arrivée pourtant en deuxième position. Ces méthodes d’un autre temps -favorisées par la loi PLM- font du mal à notre démocratie. Elles creusent, toujours un peu plus, le fossé qui séparent les Français de leurs représentants. La preuve en est donnée notamment par l’abstention massive qui a caractérisé les 1er et second tours de cette élection municipale à Marseille encore plus qu’ailleurs. Ce faisant, si elle n’est pas seule responsable, la loi PLM a néanmoins montré toute son inanité : il est dès lors urgent de la supprimer. L’élection de Michèle Rubirola et de son équipe tourne la page de vingt-cinq années d’une majorité dont le bilan est ni plus ni moins un passif. Marseille est en effet aujourd’hui la ville de tous les records : commune à la fois la plus polluée et la plus inégalitaire de France, la plus embouteillée d’Europe, métropole française la plus endettée, elle cumule les dysfonctionnements, et ce alors qu’elle revêt des potentialités et des atouts incomparables. La tâche est donc immense pour la nouvelle majorité. Nous espérons que celle-ci concentrera son action sur la transition écologique, le rétablissement de la dignité de nos écoles publiques ainsi que la lutte contre la fracture Nord/Sud si caractéristique de Marseille et que la précédente majorité avait feint de ne pas voir. En tant que députés de la majorité présidentielle, dans nos circonscriptions respectives, nous serons dès lors à leurs côtés pour que la ville de Marseille et l’ensemble des acteurs publics du territoire travaillent main dans la main au service de toutes les Marseillaises et de tous les Marseillais, sans distinction. La politique doit retrouver toutes ses lettres de noblesse dans notre ville.
Gérard Blanc (LREM 13/14): «L’héritage de 25 ans d’inaction a finalement emporté un système mortifère qui s’est défendu jusqu’aux dernières secondes dans l’hémicycle»
Je déplore bien évidemment que LREM ne soit pas parvenue à faire entendre sa voix pendant cette campagne et donc au conseil municipal de ce matin. L’héritage de 25 ans d’inaction a finalement emporté un système mortifère qui s’est défendu jusqu’aux dernières secondes dans l’hémicycle, présentant pour la première fois après 10 mois de campagne un improbable homme providentiel, envisageant même une alliance contre nature pour se maintenir. Plus généralement, cette élection est un échec de la démocratie marseillaise. La participation, dans des circonstances certes particulières, a conduit les principales listes à ne rassembler que 30 à 38000 voix au premier tour pour une ville de 900 000 habitants. Les modalités de la loi PLM ont favorisé cet affaiblissement. Il est urgent de modifier cette loi pour assurer l’élection directe du maire par ses habitants tout en renforçant la proximité de l’action des maires de secteur. Cette majorité acquise de haute lutte dans l’hémicycle donne mandat à Madame Rubirola pour agir sur les priorités de notre ville : l’équilibre des finances publiques, la rénovation des écoles et la lutte contre l’habitat dégradé. Nous sommes à sa disposition pour agir avec Madame Rubirola dans l’intérêt des Marseillais.
Le sénateur Bruno Gilles DVD ex-LR: «Je veux adresser mes félicitations républicaines à Madame Rubirola. Lui souhaiter bonne chance»
Michèle Rubirola vient d’être élue Maire de Marseille et succède à Jean-Claude Gaudin. Je veux adresser mes félicitations républicaines à Madame Rubirola. Lui souhaiter bonne chance. Et l’espérer pour Marseille, pour laquelle je me suis tant battu. Je veux aussi dire à Jean-Claude Gaudin ma reconnaissance pour toutes ces années partagées ensemble. Je souhaite maintenant appeler et œuvrer à une reconstruction de la droite modérée et du centre après cette élection historique à plus d’un titre. Marseille a besoin de Concorde, de vision, de courage.
La rédaction