Publié le 12 juillet 2013 à 5h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h43
« Tu sais bien / Elles s’en vont comme les bateaux / Et soudain/ Ça revient », chante Julien Clerc, et, voilà plus de cinquante ans que cela dure, les parties du Mondial La Marseillaise à pétanque ont conquis la Ville, offert une sublime fête campagnarde dimanche dans les allées de Borély, sur tout ce qui pouvait s’apparenter à un terrain de boules. Le dimanche, journée terrible pour les champions qui ont peur de tomber face à des amateurs. Le dimanche, où, chacun, encore, peut se permettre tous les rêves.Tout le monde peut rêver, mais le Mondial s’est trouvé un prince, Dylan Rocher, avec deux équipiers au talent remarquable : Robineau et Dubois. Ils ont éclaboussé le concours de leur talent, leur sérénité, leur esprit d’équipe. Voir ces trois là marcher ensemble, vers le bouchon, s’en retourner vers le cercle, unis, désinvoltes, jeunes et talentueux et nous voilà face aux trois mousquetaires. Dylan Rocher, 21 ans et déjà trois Mondial à son actif, tous conquis avec ses deux complices. Qui sait, c’est peut-être du côté du Trophée l’Écureuil que viendra, dans les années à venir, la menace. Les vainqueurs : Anthony Gorgone le Marseillais, Wesley Molinas l’Avignonnais et le Niçois Jacques Dubois, ont offert, tout comme l’équipe adverse du Rhône : Fouillat, Poizat et Martin, un spectacle en tout point remarquable. Spectacle qui a su tenir en haleine le public (le stade était trop petit pour accueillir tous ceux qui voulaient suivre ces parties ) et les téléspectateurs de France 3, qui n’ont eu qu’à se réjouir de la grandiose mise en scène offerte par la télévision publique. Et puis, comment ignorer la finale du Grand Prix Féminin EDF La Marseillaise avec la très belle victoire de l’équipe Corinne Mattéi, Amandine Fossat et Morgane Hautemayou face à Tracy Aballache, Sandra Lopes Ragoso et Sandy Mayaudon.
Ce n’est rien, ce n’est que de la pétanque, un moment festif. Mais ce rien, ces rencontres, ces victoires, ces défaites, ces moments de convivialité, sont autant de bouffées d’air pur dans un monde de plus en plus dur. Alors, plus que douze mois à tenir… Et soudain ça revient.
Michel CAIRE