Publié le 19 avril 2013 à 9h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h07
« Je n’étais pas candidat mais je n’y vais pas à reculons… »
Monseigneur Pontier, l’archevêque de Marseille, vient d’être élu président de la Conférence des évêques de France, un mandat de 3 ans renouvelable une fois.
« Cette fonction comprend deux volets, premièrement il s’agit d’être un lien avec la société, un travail accompli grâce à un certain nombre de comités, de conseils et de commissions. Il s’agit aussi d’avoir une mission de représentation auprès des autorités publiques. Elle est accompli dans un rapport étroit entre le président de la Conférence et l’archevêque de Paris. Et puis, la fonction implique une mission de relation avec les autres Églises du monde et des rencontres avec le Saint-Siège », explique Mgr Pontier. Estimant que le fait d’avoir été successivement évêque d’un petit diocèse puis d’un moyen et enfin d’un grand a joué dans son élection. « Je n’étais pas candidat, je n’y vais pas à reculons mais je n’y vais pas avec ambition ».
Il précise : « Lors de mon élection, j’ai ressenti la confiance de mes collègues, et cela fait quelque chose. Et puis, face à la tâche, on se demande si on va être à la hauteur… Mais comme je n’ai rien demandé, si j’échoue, ils n’auront qu’à s’en prendre eux-mêmes ». Quant aux priorités, il avoue : « Je ne sais pas encore, cela vient de me tomber dessus. En plus, nous ne sommes pas là dans les règles du politique. Lorsque nous prenons des décisions nous devons avoir la majorité des 2/3 ce qui impose de longs temps de dialogue. Ma fonction sera de favoriser ce débat car arriver au consensus impose d’approfondir, de ne pas imposer ».
Une telle fonction n’ouvrirait-elle quelque perspective de pourpre cardinalesque ? « C’est le dernier de mes soucis », assènera-t-il
Concernant le mariage pour tous, il avance : « Nous avons un consensus là-dessus, sur la famille, les enfants, l’importance des différences, le respect des homosexuels. Mais il ne faut pas focaliser que sur ce débat, l’injustice numéro un, aujourd’hui, dans ce pays, c’est le chômage ».
Michel CAIRE