Publié le 26 novembre 2018 à 9h48 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 14h54
Le dimanche 25 novembre, la messe du soir des étudiants à l’église du Saint-Esprit en centre-ville d’Aix-en-Provence a été momentanément interrompue à la suite d’un incident provoqué «par une personne manifestement déséquilibrée», est-il indiqué dans un communiqué qui relate l’événement: « Pendant le temps de silence après l’homélie prononcée par le père Thomas Poussier, aumônier des étudiants, un homme barbu d’une trentaine d’années assis sur un banc au fond de l’église avec une sacoche sur les genoux s’est mis à marmonner puis à parler distinctement à voix haute en français. Ses propos étaient semble-t-il globalement incohérents et incompréhensibles. Mais selon plusieurs témoins, il aurait dit à un moment «je suis Allah» et «Je n’ai pas peur de mourir » d’après une autre personne – ce qui a provoqué un mouvement de panique à l’intérieur de l’église. La majorité des personnes présentes, pour la plupart des étudiants et des jeunes professionnels, sont sorties, se sont réfugiées dans la sacristie ou se sont cachées sous les bancs. Personne n’aurait été blessé dans ce mouvement de foule. L’homme, qui sentait l’alcool et la fumée, est resté assis à sa place sans rien dire. Plusieurs personnes l’ont approché et l’ont invité à sortir de l’église, ce qu’il a fait sans résistance. Appelés par un étudiant, des militaires de l’opération Sentinelle en patrouille sur le cours Mirabeau sont intervenus rapidement et ont tenu compagnie à l’individu sur le parvis de l’église dans l’attente de l’arrivée de la police. La messe a pu reprendre mais une partie des fidèles ont préféré ne pas revenir dans l’église : choqués, ils sont restés dehors ou sont rentrés chez eux. Un jeune homme a ainsi témoigné sur Facebook que sa fiancée est « traumatisée et angoissée ». Prévenue par le père Nathanaël Garric, qui concélébrait l’office avec le père Thomas Poussier, la police est arrivée sur place à la fin de la messe. L’individu a été emmené au commissariat d’Aix-en-Provence et trois étudiants ont été entendus comme témoins.»