Publié le 23 août 2013 à 20h09 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h12
Ces dernières années laissent apparaître une éclosion de talents en Méditerranée et une extraordinaire vitalité des échanges entre les artistes de la rive Sud et de la rive Nord. Au moment où la quête de la liberté devient omniprésente, on assiste à une révolution du corps. Ainsi entre le 24 et le 31 août 2013, une dizaine d’acteurs culturels marseillais se sont associés, dans le cadre de Marseille-Provence 2013, pour offrir plus de 20 spectacles – dont la moitié sont des créations en provenance du Maroc, Tunisie, Liban, Égypte, Turquie, Grèce, Italie…- mais aussi un bal, des ateliers de pratique amateur, etc. Des parcours à 10 € vous permettent chaque jour d’aller d’un spectacle à l’autre en empruntant les navettes mises à votre disposition. La fête se poursuit à Marseille.
Plus d’infos sur les navettes et parcours combinés: MP2013
Événement d’ouverture
Le samedi 24 août à 19 heures sur le Vieux-Port-quai de la Fraternité
100 Pas presque par la compagnie Anania (Maroc). Une déambulation chorégraphiée par Taoufiq Izeddiou avec 18 danseurs et 5 musiciens. (Durée 1h – Entrée libre)
« Un jour, on ne m’a donné que 100 mètres pour m’exprimer, j’ai décidé d’y inviter le monde. Traverser 100 mètres en une heure dans l’extrême lenteur, c’est pour moi une des plus dures épreuves pour un danseur. C’est l’inviter à se poser des questions sur lui même, sur son rapport à l’autre, au monde. C’est solliciter chacun de ses muscles jusqu’au plus petit. C’est l’inviter aussi à revisiter son rapport au temps et à l’espace… Mais surtout, c’est continuer à se poser la question de la place de la danse contemporaine dans le monde, dans l’espace public…là où on ne l’attend pas. Marcher, c’est chuter sans cesse. Chuter, c’est apprendre à marcher.
Cette masse de personnes qui marchent lentement interpelle le regard des passants, les ralentit dans leur quotidien, les sensibilise à la danse et leur pose question.
Ce langage contemporain est accompagné de musiciens traditionnels du monde qui font le pont entre les danseurs et le public: un rappel à l’ancestral, à des repères sociétaux, une reconnaissance de l’ancestral, une vraie réconciliation entre le passé et le présent. Tous, danseurs, musiciens et le public sont pris dans une spirale rythmique individuelle et collective.Transe inachevée… », expliqueTaoufiq Izeddiou
Les samedi 24 et dimanche 25 août à 20 heures à la Maison pour la danse Klap :
Carnets de route par la compagnie Elyamni (France). Une chorégraphie de et avec Samir El Yamni (Durée 1heures-tarif 5€)
Samir El Yamni, danseur voluptueux, évoque en gestes, en mots et en
images sa quête identitaire. Carnets de route est une invitation à un voyage
en aller-retour avec la rive sud de la Méditerranée… La rive de l’intimité
peut-être.
Le samedi 24 août à 22 heures à la Maison pour la danse Klap : LandResearch par la compagnie Arkadi Zaides (Israël). Une chorégraphie d’Arkadi Zaides avec : Asaf Aharonson/Yuval Goldstein, Raida Adon, Yuli Kovbasnyan, Sva Li-Levy, Ofir Yudilevitch (Durée 1heure- tarif 5€)
Porté par la conviction que l’art est vecteur de changement, Arkadi Zaides, avec LandResearch, poursuit sa recherche autour des problématiques sociales et culturelles liées à une réalité locale.
Le dimanche 25 août à 19 heures sur l’Esplanade J4 (face au Mucem) : Live & Dance & Die par la compagnie Neopost Foofwa (Suisse) (Durée 45 minutes-tarif de 5 à 10€)
Une chorégraphie de Foofwa d’Imobilité avec 10 performeurs amateurs et professionnels. Sur un rythme effréné semblable à celui que l’on trouve dans les danses folkloriques ou sur les pistes des discothèques, des performeurs dansent les situations du quotidien, comme boire, manger, téléphoner, écrire, embrasser.
Le dimanche 25 août à 22 heures à la maison de la danse Klap : Rêv’illusion par la compagnie Anania (Maroc) (Durée 1heure- tarif 5€)
Sur une chorégraphie de Taoufiq Izeddiou avec la collaboration de Hassan Darsi
Avec : Kamal Aadissa, Fany Brouyaux, Said Ait El Moumen, Taoufiq Izeddiou
Rêv’illusion fait écho aux événements qui bouleversent l’autre rive de la Méditerranée. Ici, gestes et mouvements apparaissent comme des stratégies insolentes pour se libérer et être soi.