Publié le 31 juillet 2015 à 10h43 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Marseille Provence Métropole (MPM) entend agir pour la propreté et, pour cela, mobiliser les citoyens. Ainsi, 35 jeunes ambassadeurs de la propreté et du tri ont été engagés, dans le cadre d’un volontariat Service Civique, pour aller à la rencontre de la population, sur les lieux publics et lors des grandes manifestations. Ils transmettent les messages de MPM liés à la fois à la propreté et au tri des déchets. L’objectif étant de sensibiliser, former le plus grand nombre aux bonnes pratiques à adopter afin de contribuer au quotidien à la propreté de l’espace urbain et le respect de l’environnement.
Sous l’ombrière du Vieux-Port à Marseille, où se déroule une opération de sensibilisation, Monique Cordier, vice-présidente de MPM déléguée à la propreté lance: «Il y a pu y avoir des problèmes mais maintenant le personnel fait bien son travail. On le constate lorsque l’on passe après. L’ennui, c’est que trois heures après c’est à nouveau sale. La faute à qui ? Pas au personnel mais aux citoyens. Alors, je veux sensibiliser le public afin qu’il comprenne que ce n’est que lorsqu’il réalisera que la propreté est l’affaire de tous que nous réussirons». Elle rappelle que MPM a pris l’engagement de travailler plus, plus près et mieux et qu’elle a également souhaité que les professionnels s’engagent eux-aussi. Dans le cadre du Contrat local de propreté, des chartes communes d’engagements ont été signées au dernier trimestre 2014 entre MPM et les instances représentatives des usagers professionnels et Les CIQ , bailleurs sociaux et syndics de propriété . Tous sont également impliqués dans les Comités de suivi de la propreté avec pour mission de faire remonter les difficultés rencontrées. Monique ne manque pas de déplorer : «Je viens de voir un commis de restaurant arriver avec trois gros sacs poubelles aux containers qui ne sont réservés qu’aux habitants et, de plus, à un horaire où on n’a pas le droit de déposer ses poubelles. Force est de constater qu’il y a un incivisme des professionnels». Ajoutant : « Il m’est également arrivée d’entrer dans un restaurant pour lui rapporter une cagette de cuisses de poulet avariées». Elle cite, en revanche, l’exemple d’un restaurateur du Vallon des Auffes qui a fait l’acquisition d’un déshydrateur: «Il n’a pas de poubelle devant chez lui, il réduit par 100 son volume de déchets et crée de l’engrais. Tout le monde ne peux s’équiper ainsi, mais rien n’interdit à plusieurs commerçants de s’unir, de trouver des solutions adaptées et nous serons là pour les aider». Alors, si des ambassadeurs sont mis en place pour inciter, dans le même temps les contrôles s’accentuent : «Du personnel est en cours de recrutement, nous allons effectuer des opérations sur les marchés ». Elle annonce à ce propos que 346 amendes ont été dressées en juin et 309 en juillet. Puis l’élue d’exprimer son point de vue sur les architectes, notamment ceux qui réalisent les grandes opérations urbaines : «Ce sont des anges. A voir leurs réalisations, ils ne vont pas aux toilettes et n’ont pas de déchets à jeter. Regarder, cette esplanade du Vieux-Port: pas de poubelles, ou si peu et elles ressemblent à tout sauf des poubelles. Comment s’étonner après que les papiers et les canettes soient jetés ?».
Michel CAIRE
Prochaines opérations – Lundi 3 et mardi 4 août: Plages Prado Sud et lundi 10 et mardi 11 août: Plages Prado Nord – Plus d’info trionsnosdechets-mpm.fr ou marseille-provence.fr
Les ambassadeurs de la propreté
MPM entend faire passer le message de la propreté en allant l’expliquer de vive voix aux personnes concernées. Pour ce faire, elle a embauché des volontaires désirant se mettre au service de la population pour devenir ambassadeur de propreté et du tri des déchets sur le terrain. Au total, 11 jeunes filles et 24 jeunes hommes effectuent ainsi leur service civique au sein de MPM pour cette mission. Ils assurent 28 heures de travail hebdomadaire sur 4 jours et s’engagent pour 8 mois. Parmi eux, Mouloud : «Je suis étudiant mais j’ai arrêté en cours d’année pour reprendre à la rentrée dans une autre filière. Entre temps, j’ai souhaité effectué un service civique. C’est ainsi que je suis devenu ambassadeur de la propreté. Nous sommes là pour aller auprès de la population, sensibiliser aux règles de la propreté, expliquer à quelle heure il faut sortir ses déchets, comment se débarrasser des encombrants, sensibiliser au tri sélectif. Nous leur expliquons aussi où ils peuvent se plaindre sur les questions relatives à la propreté. Il faut dire que de nombreuses personnes se plaignent des déjections canines». Quant à l’accueil que le public réserve à ces jeunes ambassadeurs de la propreté, Mouloud indique: «On rencontre tous les cas, si certains ne montrent aucun intérêt et nous disent que, de toute façon, c’est la faute au service de la propreté, d’autres sont réceptifs, veulent contribuer à l’amélioration de la situation. Les questions portent souvent sur le tri sélectif».
M.C.