Publié le 21 janvier 2014 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h13
L’émotion était palpable, ce mardi 21 janvier, à l’occasion des vœux d’Eugène Caselli, le président de MPM, à la presse, les derniers de sa mandature. Un président qui ne cachera ni la satisfaction du travail accompli, ni son émotion, ni son envie de poursuivre le travail, lui qui a toujours lutter pour la création de la métropole. Symbole d’une gouvernance partagée réussie (socialiste, il était un président minoritaire), on notait dans l’assistance la présence d’élus qui se présentent, soutiennent d’autres listes que la sienne lors des municipales à venir.
« On me présente comme un homme de consensus, je l’accepte volontiers même si pour certains ce mot est inconnu et pour d’autres un gros mot. 4838 délibérations ont été votées en privilégiant une majorité d’idées, en rassemblant au-delà des camps, des clans. Pas mal, pour quelqu’un à qui on ne donnait pas cher, après son élection le 17 avril 2008, lorsqu’il a été élu, alors que la droite était majoritaire. Et, ensemble, nous avons fait de MPM un lieu solidaire, moderne, proche des citoyens. D’ailleurs, je m’étonne quand la droite marseillaise dit ne pas assumer notre bilan alors qu’elle a voté tous les budgets, qu’elle n’a voté contre aucun rapport significatif. Qu’elle a applaudi les travaux du Vieux-Port, les tunnels Prado Sud et Joliette, les 30 millions d’euros pour MP2013, les grands travaux, la navette maritime. Alors j’en suis à me demander : Est-ce que la gouvernance partagée est devenue la gouvernance oubliée ? ». Et de lancer: « En tout cas, s’il ne tenait qu’à moi… ».
« On se parle, on s’écoute, on tranche et cela marche puisque aujourd’hui MPM pèse de tout son poids dans le paysage politique »
Il ne cache pas sa fierté devant les travaux réalisés sur le Vieux-Port et surtout, à propos des liens qui se sont noués entre les maires des 18 communes. « On se parle, on s’écoute, on tranche et cela marche puisque aujourd’hui MPM pèse de tout son poids dans le paysage politique ».
Après s’être réjoui « d’une année 2013 riche », il avance : « Est-ce que le tableau est trop idyllique ? Je ne le pense pas même si, bien sûr, la crise est là. Je n’ignore pas les Fralib, la SNCM, Virgin, les Moulins Maurel… Des dossiers dans lesquels je me suis impliqué ».
En ce qui concerne la propreté, il estime que « des progrès ont été accomplis même si des efforts doivent encore être faits. Il faudra encore avancer sur le fini-parti, mais des avancées existent. De plus, avec les containers semi-enterrés, les progrès devraient être sensibles».
La fracture Nord/Sud, « la violence, la délinquance, sont les signes les plus visibles de cette fracture. Il faut recoudre le tissu social, c’est l’enjeu des 50 000 emplois privés qu’il faut créer sur Marseille sans oublier les 50 000 autres sur l’espace métropolitain ».
En matière d’emplois, « Marseille a un problème de foncier. En 18 ans, 7 hectares ont été affectés aux entreprises, c’est 100 qui auraient été nécessaires. D’où notre volonté de créer une foncière et de préserver les terrains industriels. De même, Euromed 1 s’est axé principalement sur l’immobilier de bureaux, il faudra travailler dans une autre optique sur Euromed 2 ».
« Il faut équiper, moderniser le territoire »
Puis de rappeler qu’il est un fervent supporter de la métropole « car il faut équiper, moderniser le territoire. Alors, bien sûr, des doutes subsistent, il faut les lever, rappeler qu’aucune commune ne s’est diluée dans MPM, et qu’aucune ne disparaîtra dans la future métropole. Mais c’est ensemble que nous lèverons des fonds, ensemble que nous rattraperons les retards que nous connaissons les uns et les autres ».
Puis, en réponse à une question, il revient sur les propos du Président de la République : « Il se prononce en faveur d’un échange de compétences entre les Départements et les métropoles sans dire l’amplitude de ce mouvement. Dans tous les cas, en ce qui me concerne, je suis favorable à un schéma de type Lyonnais. Les zones fortement urbanisées revenant à la métropole, le reste au département ».
Michel CAIRE