Publié le 23 mars 2013 à 5h00 - Dernière mise à jour le 10 août 2023 à 10h48
Le budget de MPM voté, ce vendredi 22 mars, il était possible de penser que le gros morceau était passé. Que nenni ! C’était embusqué derrière les ordures que l’Upac, l’opposition de droite, entendait faire mordre la poussière à Eugène Caselli. Et, il faut bien le dire, le coup passa si près…
Un peu d’histoire, lors de sa création, les communes membres ont transféré la taxe d’enlèvement des ordures ménagères à MPM pour financer le traitement des déchets. Chaque commune ayant eu sa propre politique fiscale, l’intercommunalité a appliqué un zonage de fait, constitué de 18 zones représentant chacune une commune membre. D’ici à 2014, MPM, doit procéder au rapprochement des taux et définir à terme des zones homogènes en matière de service et de taux. Il s’agissait donc d’une étape de cette harmonisation par le rapprochement des taux autour de cinq (8%, 10%, 11,5%, 12,1% et 18,1%). En réunion des présidents, le groupe communiste, républicain, citoyen (CRC) a indiqué qu’il voterait contre, le groupe UPAC, opposition de droite, qu’il s’abstiendrait.
Sans surprise donc, Christine Ortiz, CRC, indique son opposition à cette délibération en expliquant : « Ce n’est pas la nécessité de l’harmonisation qui est en cause, mais le manque de cohérence et de solidarité des taux proposés .»
C’est au tour d’Yves Moraine (UPAC) de prendre la parole, il charge : « Cette augmentation est trop dure pour tous les habitants de nos 18 communes, dans un contexte où le gouvernement de gauche que vous soutenez est responsable tout à la fois d’une explosion du chômage, d’une baisse de pouvoir d’achat et d’un véritable tsunami fiscal qui s’abat sur les classes moyennes ».
Puis de conclure à destination du Président de MPM: « Vous auriez du exiger de votre gouvernement qu’il donne quelques petits millions à Marseille ». Et de lancer « Nous voterons contre ». Patrick Mennucci (PS), défend la mesure, Yves Moraine lui rétorque: « Ne fais pas semblant de défendre Eugène Caselli, personne ne te crois ».
Lequel Eugène Caselli reprend avec calme : « Monsieur Moraine, nous ne faisons qu’appliquer la loi, avec l’accord de tous les Maires. Et, de plus, l’énorme augmentation dont vous parlez pour Marseille s’élève à 4 euros par an par foyer fiscal ».
Georges Rosso, (CRC), maire du Rove, indique : « effectivement, les maires ont donné leur accord, je voterai donc cette délibération ».
Une brève interruption de séance a lieu. A son terme, Frédéric Dutoit (CRC), souligne : « La démonstration est faite que nous n’avons pas un fonctionnement démocratique. Le groupe UPAC n’a pas respecté sa position avancée en réunion des présidents. Alors, bien que nous soyons très circonspects, par respect pour les populations, afin d’éviter un blocage de l’institution nous voterons ce texte ».
Luc CONDAMINE