Publié le 14 décembre 2013 à 23h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h11
Eugène Caselli, tête de liste socialiste dans les 2e et 3e arrondissements et Patrick Mennucci, candidat socialiste à la mairie de Marseille, ont lancé, ce 14 décembre, leur campagne dans ce secteur dont le maire sortant est Lisette Narducci, PRG.
C’est Nasséra Benmarnia, la suppléante de Patrick Mennucci qui ouvre le débat en appelant à lutter contre l’abstention. Puis de céder la parole à Eugène Caselli qui, dès les premières phrases, plante le décor : « J’ai décidé d’être candidat dans les 2/3 car c’est là que je pense être le plus utile pour la gauche, Marseille et pour faire gagner Patrick. Ici, en effet, c’est ma terre d’origine ainsi que ma terre d’élection, c’est ici que je viens tous les jours voir ma mère ».
« Marseille a besoin d’être juste, généreuse, rassemblée et apaisée pour réussir »
Puis de prévenir : « Je n’ai peur d’aucun combat à partir du moment où celui-ci est juste. Et c’est le cas, nous sommes là pour tourner la page de l’immobilisme, comme celle des pratiques qui empêchent le développement de la ville. L’enjeu de ces élections est clair, qui de la gauche ou de la droite sera à la tête de la ville ? Qui de Jean-Claude Gaudin ou de Patrick Mennucci sera maire ? Ceux qui sont candidats pour un tout autre motif, fussent-ils soutenus par ceux qui disent « ne rien s’interdire« , n’apportent rien au débat. Car on ne bâti rien sur la colère, la vengeance. Marseille a besoin d’être juste, généreuse, rassemblée et apaisée pour réussir ».
Pour Eugène Caselli : « Ce secteur symbolise à la fois les espoirs et les difficultés de Marseille, ici on trouve des talents que l’on n’a pas le droit de laisser sur le bord du chemin. Ce secteur est un pont entre le passé, le présent et le futur de la ville. C’est le berceau d’Euromed. C’est là que les transformations urbaines sont les plus visibles, c’est là aussi que l’on trouve le plus fort taux de précarité, ce troisième secteur est le plus paupérisé de France. Alors, toute notre ambition est de réduire ici la fracture sociale, économique, humaine, car, si nous réussissons ici cela voudra dire que nous l’aurons réussi au niveau de l’ensemble de Marseille ». Puis de dénoncer le fait que le Département, au lendemain de l’annonce de sa candidature dans les 2/3 ait retiré un dossier relatif au plan quinquennal avec MPM. « MPM où j’ai essayé de travailler avec rigueur, sérieux et connaissance des dossiers ».
Eugène Caselli conclut son intervention : « Le combat doit être mené dans l’unité, le respect de nos partenaires de gauche et écologistes car nous savons nous retrouver sur l’essentiel. Maintenant l’heure est à la campagne, elle doit être sérieuse mais aussi joyeuse car ensemble nous allons gagner ».
C’est au tour de Patrick Mennucci de prendre la parole, d’indiquer que dans les 1/7, Josette Sportiello occupera la deuxième place, que Marie-Arlette Carlotti sera tête de liste dans les 4/5, Nathalie Pigamo occupant la même place dans les 9/10 ainsi que Christophe Masse dans les 11/12… Puis d’expliquer : « Si nous voulons être entendus il nous faut proposer une vision qui aille au-delà des prérogatives du maire de Marseille ».
« Il était professeur d’histoire, mais je ne suis pas sûr qu’il ait été très assidu au cours de maths »
Selon lui : « Le véritable échec de Jean-Claude Gaudin réside dans son immobilisme en matière de développement économique. Sachez que pour moi le rôle du maire est d’orienter la politique afin de permettre la création des 50 000 emplois dont la ville a besoin et pour cela je créerai la zone industrielle de 100 hectares dont Marseille a besoin. Et puis, nous allons changer les règles du jeu. Aujourd’hui les promoteurs font tout pour acheter les petites entreprises qui sont en ville afin de construire de l’immobilier. Ainsi, au Rouet, cette politique a conduit à la perte de 800 emplois. Les entreprises ont soit fermé, soit sont parties vers d’autres localités. Alors nous mettrons en place un système qui fera qu’une vente ne pourra se faire que si le même nombre de m2 est proposé ».
Il enchaîne : « Je ne cesse d’entendre Jean-Claude Gaudin dire qu’il a réduit le chômage par deux, mais avec le même mode de décompte qu’en 1995, le taux de chômage serait de 29% soit plus important que lorsqu’il est arrivé. Mais ça… Il était professeur d’histoire, mais je ne suis pas sûr qu’il ait été très assidu au cours de maths. De la même façon il explique que nous gagnons 5000 habitants par an. Il oublie juste de prendre en compte ceux qui partent, il est vrai que là, on prend conscience que Marseille a gagné 350 habitants l’an dernier après en avoir perdu 2000 l’année précédente ».
Il propose donc « d’entrer dans la campagne, afin de nous permettre de créer des emplois, de la richesse afin de les partager entre les Marseillais ».
Michel CAIRE