Publié le 12 septembre 2013 à 15h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h48
La question brûlait les lèvres de Pierre Grand-Dufay, président de Tertium et vice-président de l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13), qui animait la table ronde « Les hommes politiques aiment-ils l’entreprise ? », l’un des temps de la 13e édition du Forum des Entrepreneurs qui s’est tenu vendredi 6 septembre à la Kedge Business School de Marseille à Luminy : Renaud Muselier (UMP) reviendra-t-il en politique dans un futur proche ? Et l’ancien secrétaire d’Etat à la Défense, toujours premier vice-président de Marseille Provence Métropole (MPM) même s’il a pris du recul avec la vie publique et repris son activité professionnelle de directeur de clinique privée, n’a pas éludé la question loin s’en faut. « La politique est une passion, fruit d’un travail, de temps, d’engagement. J’ai eu durant 20 ans des joies immenses et des déceptions terribles », rappelle-t-il au premier rang desquelles « la perte de la communauté urbaine, un choc terrible » puisqu’il fut battu le 17 avril 2008 par le candidat socialiste Eugène Caselli. Après sa défaite aux législatives de 2012 face à Marie-Arlette Carlotti (PS), l’ancien Premier adjoint au maire de Marseille de 1995 à 2008 s’est donc « mis à distance » et a repris son activité professionnelle. « Je suis content de ne plus être un acteur mais d’être un commentateur snipper qui pèse encore un peu », résume-t-il.
Une position depuis laquelle Renaud Muselier (UMP) livre son analyse des futures municipales à Marseille en 2014. « Qui va être le futur maire de Marseille, avec qui et pour faire quoi ? » : c’est selon lui la question clé de ce scrutin. Et de passer en revue les « trois blocs » en présence. « On aura un FN au-delà de 25% et deux blocs autour de 40%. Qui sera la tête de liste de la droite ? C’est un secret de polichinelle. Est-ce que le pouvoir de persuasion du maire fera oublier sa longévité et lui permettra d’incarner une capacité à se projeter dans l’avenir ? C’est une vraie question. Est-ce que la tête de liste à gauche fera oublier les vicissitudes de son camp et la faiblesse du camp national ? C’est une vraie question. Quel sera le résultat des petits partis comme le MoDem et EELV ? C’est une vraie question », énumère-t-il.
Avant d’enchaîner : « Si comme le montrent certaines projections, tout le monde est à 10%, il y aura une nécessité pour la gauche et la droite de s’entendre, avec un partage du pouvoir entre la communauté urbaine et la Ville comme c’est le cas actuellement et qui est un vrai désastre pour la ville », assène-t-il. Et de conclure, plus énigmatique : « Cette présentation faite, je sais ce qu’il me reste à faire pour les prochains mois ».