Selon un sondage publié en exclusivité pour le JDD, à 15 mois des municipales, Benoît Payan arriverait en tête devant le RN Franck Allisio qui est en progression.
La droite en spectatrice
Selon ce sondage du JDD (réalisé auprès d’un échantillon de 600 personnes), Benoît Payan arriverait en tête au 1er tour avec 34% des suffrages, talonné par le RN Franck Allisio à 31%. La droite (Renaissance, Horizon, LR, MoDem, UDI) est très en retrait. Elle a lancé la bataille pour les municipales depuis plusieurs mois et ne parle qu’union après les déboires enregistrés en 2020. « Le projet, rien que le projet », clame-t-on sur tous les tons en tapant régulièrement sur le maire de Marseille. Mais pour l’heure cette action semble se faire dans l’indifférence. La liste que pourrait conduire Martine vassal soutenue par Romain Simmarano (le directeur de cabinet du président de Région Renaud Muselier) se retrouve en spectatrice au premier tour avec 21% des voix. Si la gauche part divisée, le candidat de LFI Sébastien Delogu rassemblerait 14% des voix.
Payan en tête dans tous les scénarios
La droite hors-jeu, Benoît Payan l’emporterait au second tour dans tous les cas de figures – maintien ou non de Sébastien Delogu. Il devancerait le RN, lors d’une triangulaire, en rassemblant 45% des voix. Franck Allisio, le leader du RN dans le département serait devancé de 5 points à 40%. Sébastien Delogu tutoierait les 15%.
Le RN en embuscade
Après avoir placé 3 députés marseillais à l’Assemblée nationale en juillet dernier et remporté l’élection municipale anticipée de Rognac en novembre, le RN a le vent en poupe. Franck Allisio compte surfer sur cette vague et annoncer sa candidature officielle pour la mairie de Marseille l’année prochaine.
Des incertitudes
La bataille est lancée avec ces sondages qui, s’ils se sont souvent trompés, donnent le ton, confirment une confiance ou au contraire des doutes. Les municipales sont en mars 2026. C’est loin et très proche à la fois. Si de l’eau peut encore couler sous les ponts et le contexte national influer sur le cours des choses, il faut se préparer, constituer des équipes et des programmes. Ce sondage n’a qu’une valeur à un instant T, en outre c’est une vue générale de Marseille. Il ne prend pas en compte la particularité de la loi PLM (Paris, Lyon et Marseille) où l’élection se fait par secteur. Marseille en compte 8. On peut être majoritaire en voix sur la ville et perdre les élections. Donc chacun se rassurera et essaiera de trouver ce qui lui sied dans ce sondage.
Joël BARCY